Le président du Conseil de la Nation, Abdelkader Bensalah, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet extraordinaire de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), tenu vendredi à Istanbul (Turquie), consacré à l'examen de la situation en Palestine, a estimé que l'OCI doit, en collaboration avec la communauté internationale, activer les démarches visant à défendre le droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement d'un Etat. À travers, a-t-il indiqué, l'instauration d'un climat politique et juridique positif et favorable à la paix à même d'élaborer une approche commune et crédible pour mettre fin au conflit et à l'occupation, conformément aux dispositions du droit international et des décisions de l'ONU. Dans son allocution prononcée devant les présidents et chefs de gouvernements des pays musulmans participant à ce sommet, le président du Conseil de la Nation, a, à l'occasion, réitéré la position, constante, de l'Algérie, aux côtés du peuple palestinien et sa cause juste. Ainsi que son soutien à sa lutte en vue, a affirmé le représentant du président de la République, de juguler toutes les mesures arbitraires prises contre lui et son droit de faire face à la machine de répression israélienne et aux pratiques arbitraires exercées par l'occupant sioniste dans la ville sainte d'El-Qods, en Cisjordanie et dans la Bande de Ghaza. L'Algérie, a poursuivi Bensalah, appelle à la relance et à la poursuite des efforts internationaux qui s'inscrivent dans le cadre du soutien de la résistance du peuple palestinien. «L'OCI doit doubler ses efforts pour défendre la cause palestinienne», suggère le représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Considérant que cela ne peut se faire qu'en évitant les divisions et scissions entre les musulmans, en colmatant les fissures et en réglant les différends, pour permettre ainsi à tous les pays membres d'unifier et de redynamiser toutes les voies politiques, diplomatiques et juridiques offertes aux niveaux national, régional et international, pour mettre un terme à l'occupation israélienne et à sa politique de judaïsation des lieux saints musulmans et chrétiens dans la ville sainte d'El-Qods. Evoquant ce qu'il a qualifié de crime de guerre qui coïncide avec la commémoration du 70 ème anniversaire de la Nakba et les manifestations pacifiques organisées par les Palestiniens, en refus de la violation de leurs droits légitimes, Bensalah a appelé la communauté internationale, en particulier le Conseil de sécurité, à assumer, à nouveau et avec force, son entière responsabilité dans la garantie de la protection et de la justice pour le peuple palestinien, conformément au droit international humanitaire. «Ces crimes ignobles commis par les forces d'occupation qui ont fait 60 morts et des milliers de blessés parmi les Palestiniens sont le résultat du non-respect du droit international et des décisions de la communauté internationale», a-t-il estimé. Bensalah met en avant la décision de l'administration américaine de transférer son ambassade à El-Qods, ce qui constitue, a-t-il observé, une violation criante des résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment la résolution 181 de 1947, relative à la division de la Palestine qui a conféré à la ville sainte un cachet particulier ne reconnaissant à Israël aucune forme de souveraineté. Une décision, a-t-il rappelé, fermement condamnée par la communauté internationale, la considérant comme une violation des droits historiques, juridiques, naturels et nationaux du peuple palestinien.