Appel - Les Palestiniens et plusieurs organisations religieuses appellent à la protection d'El-Qods occupée face au projet sioniste considérant cette ville sainte comme «capitale d'Israël». En effet, la Knesset (Parlement israélien) examine actuellement un projet de loi organique considérant El-Qods comme «capitale de l'Etat israélien et du peuple juif». L'annonce du projet sioniste a été dénoncée «dans les termes les plus forts», hier, lundi, par le chef du gouvernement palestinien, Salam Fayyadh, qui a souligné le droit «inaliénable» du peuple palestinien à l'autodétermination et insisté sur le fait qu'El-Qods sera la capitale de l'Etat palestinien indépendant. Pour sa part, le ministère de la Justice, relevant du gouvernement limogé du Hamas à Gaza, a appelé le monde arabe et musulman à «sauver» la ville d'El-Qods, estimant que le plan israélien visant à judaïser cette ville constitue «une offense» envers la communauté musulmane. Il a dénoncé le silence de la communauté internationale face aux pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens, en particulier à El-Qods, visant à s'emparer complètement de la ville sainte et de ses caractéristiques historiques, archéologiques et arabo-islamiques. De son côté, Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU et l'ensemble de la communauté internationale à «imposer des sanctions juridiques» contre Israël en raison des tentatives de ce pays de judaïser les terres palestiniennes. Le secrétaire général du comité islamo-chrétien d'El-Qods a, lui aussi, déploré l'intention du Parlement israélien de choisir la noble El-Qods comme «capitale d'Israël». «C'est un texte qui blesse les sentiments des chrétiens et des musulmans palestiniens», a-t-il dénoncé. Sur le plan international, le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OC), a vivement condamné le projet israélien, le qualifiant de «violation flagrante» du droit international et des résolutions onusiennes stipulant qu'El-Qods fait partie des territoires palestiniens occupés depuis 1967. Il a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU, le Quartette international pour le Proche-Orient (ONU - UE - USA - G-B) et toutes les parties concernées à «agir» en vue de mettre un terme à la politique discriminatoire d'Israël adoptée à l'égard du peuple palestinien. Par la voix d'un parlementaire turc et président du comité de suivi de l'aide au peuple palestinien, Taha Kendj, Ankara a appelé à l'adoption des «mesures nécessaires à même de mettre un terme aux tentatives d'Israël de s'approprier des terres palestiniennes et d'assurer la protection internationale aux Palestiniens à Gaza, en Cisjordanie et à El-Qods occupée». Pour ce député, la campagne d'épuration ethnique lancée par Israël envers les Palestiniens d'El-Qods en particulier, vise à «transformer le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux».