La Déléguée nationale à la Protection de l'enfance, Meriem Chorfi a déclaré lundi que l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance recevait quotidiennement via le numéro vert «11-11» entre 3 et 4 signalements de cas d'exploitation économique des enfants. L'Organe reçoit quotidiennement sur son numéro vert «11-11» entre 3 et 4 signalements concernant l'exploitation économique des enfants, dont certains vendent des produits ou des marchandises sur la route, se trouvant ainsi en situation de danger nécessitant une intervention pour les protéger, a indiqué à l'APS Mme. Chorfi à la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants, célébrée le 12 juin de chaque année. L'Organe national de protection et de promotion de l'enfance transmis le signalement de cas d'exploitation au Service en milieu ouvert (SMO) relevant du ministère de la Solidarité nationale, constitué d'éducateurs, d'assistants sociaux, de psychologues et de juristes et en charge de la protection sociale des enfants au niveau local, en coordination avec les instances et les institutions concernées par l'enfance, a-t-elle précisé. Le SMO engage, après confirmation de l'information, un suivi de la situation de l'enfant en danger en amenant la famille à prendre les mesures adéquates pour éloigner l'enfant du danger auquel il est exposé dans un délai fixé. Il veille en outre à fournir, le cas échéant, l'aide nécessaire à la famille de l'enfants concerné, en coordination avec l'instance chargée de la protection sociale, à l'instar des Directions de l'action social. La loi prévoit de fermes sanctions à l'encontre de toute personne impliquée dans l'exploitation économique des enfants conformément à l'article 139 qui stipule «est puni d'un emprisonnement d'un (01) an à trois (03) ans et d'une amende de 50 000 DA à 100 000 DA, quiconque exploite économiquement un enfant». «La peine est portée au double lorsque l'auteur de l'infraction est ascendant de l'enfant ou le responsable de sa sauvegarde», a rappelé Mme. Chorfi. Par ailleurs, Mme. Chorfi a expliqué que la question de l'exploitation économique est plus «large» vu qu'elle se produit en tout temps et en tout lieu alors que le travail des enfants se limite uniquement dans le domaine du travail règlementé et régis par l'inspection du travail.