Le sommet de l'UE les 28 et 29 juin sur les problèmes migratoires a expulsé toute solution globale européenne, en raison des divisions inconciliables des pays de l'Union, sur les possibilités d'accueil et de la répartition des quotas pour les demandeurs d'asile. L'aile des droites européennes exige, même en Allemagne à ce que Angéla Merkel refoule les réfugiés politiques et les migrants économiques incessamment, vers les pays où ils ont été enregistrés à leur arrivée sur les terres européennes. Les pays membres de Visegrâd comprenant la Pologne, la Tchéquie, la Slovénie et la Hongrie n'ont jamais caché leurs intentions xénophobes ouvertement, alors que les pays comme la Bulgarie, l'Autriche, les Pays-Bas, la Belgique, Malte, la Grèce, la France et l'Allemagne favorables en principe à trouver une solution au drame des étrangers demandant le droit à l'exil ou à un titre de séjour se réuniront bien à la fin du mois en cours, sans la conviction qu'un consensus sera trouvé face aux flux incessants des candidats qui sollicitent leur intégration dans la zone économique européenne. Des idéaux comme les droits de l'Homme, le droit à la vie en exil ont perdu leurs sens face à la banalisation du phénomène de déplacements en masse des populations fuyant la misère, les persécutions ou les guerres. Un pays comme l'Italie vient de refuser l'accès à son territoire d'environ 700 migrants venant de Libye par les nouvelles autorités partisanes ou sympathisantes de l'extrême droite, issues des dernières consultations électorales. Le discours privilégié n'a rien à envier aux années trente lors des montées en Europe des nationalismes et du fascisme. La xénophobie est une recette miracle qui fait remporter des élections aux candidats populistes dans les pays riches. Aux Etats-Unis d'Amérique, Trump a déclaré lors de ses promesses de campagne qu'il va bâtir un mur entre son pays et le Mexique. Israël reconduit les migrants africains vers des pays d'Afrique. L'Autriche a déclaré son intention de fermer une quarantaine de mosquées et est hostile à toute forme d'hospitalité des étrangers. La Grèce exige des compensations financières et ne peut en considération de la crise financière perdurant depuis 2011, assumer la logistique, même si elle est considérée comme une terre de transit. Les sauvetages en mer se multiplient, les drames sont en progression en Méditerranée, et l'enfer des 700.000 réfugiés de Birmanie persiste.Même si on n'évoque pas dans l'actualité la tragédie du peuple sahraoui quotidiennement, il y a lieu de souligner que les réfugiés de «l'ex-Sahara occidental» qui ont trouvé une terre d'accueil en Algérie depuis plus de 45 ans, n'ont toujours pas la possibilité de rentrer chez eux en raison des prorogations de l'ONU fuyant ses responsabilités.D'après le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) : «Il y aurait plus de 68 millions de personnes déracinées à la fin 2017. Ce chiffre comprend 25 millions de réfugiés, 3 millions de demandeurs d'asile qui étaient toujours en attente d'une décision quant à leur demande d'asile fin 2017, et 40 millions de personnes déplacées à l'intérieur de leur propre pays. Sur ce total, 16 millions de personnes sont devenues déracinées durant cette seule année de 2017».