A l'issue de la 5ème session du dialogue algéro-américain sur les questions sécuritaires et la lutte anti-terroriste, et qui s'est tenue jeudi à Alger, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel s'est félicité de la qualité des relations «exceptionnelles» qui lient l'Algérie aux Etats-Unis d'Amérique, dont le dialogue sur les questions sécuritaires et la lutte anti-terroriste est une «illustration» de la qualité de ces relations. Dans ce contexte, a déclaré Messahel à la suite de cette session qu'il a co-présidée avec le Secrétaire d'Etat américain adjoint, John Sullivan : «Je tiens tout d'abord à me féliciter de la qualité des relations exceptionnelles qui unissent nos deux pays, dont ce dialogue est une illustration en ce qu'il nous permet de développer et d'approfondir la concertation et la coopération sur une liste de thèmes en constante progression». Aussi, a-t-il réitéré toute l'importance qu'attache l'Algérie à la «poursuite et au renforcement» de ce dialogue qui a «permis de mieux apprécier nos préoccupations respectives sur les questions d'intérêt commun abordées dans ce cadre et de générer des dynamiques de coopération mutuellement bénéfiques entre certaines de nos institutions». Cette session du dialogue sécuritaire entre les deux pays, se tient selon Messahel «dans un contexte régional marqué par d'importants défis porteurs de menaces pour la paix et la sécurité régionales et internationales et sur lesquels nous aurons à partager nos vues et nos analyses». Citant les différents défis, Messahel a mis en avant les phénomènes de radicalisation et d'extrémisme violent ainsi que la menace terroriste «qui s'étendent en dépit de la mobilisation internationale pour les combattre et les contenir», soulignant que le terrorisme «continue de causer des pertes de vies dans de nombreux pays, notamment dans la bande sahélo-saharienne, mais également, dans d'autres régions épargnées jusque-là». Concernant la migration illégale, le ministre a précisé qu'elle «s'impose de plus en plus comme une menace sérieuse dans de nombreuses régions du monde». «C'est une menace qui préoccupe fortement l'Algérie, devenue un pays d'accueil recevant régulièrement d'importants flux de migrants acheminés par des groupes criminels vers les frontières Sud du pays», a-t-il indiqué. A l'occasion de cette rencontre, d'autres questions ont été passées en revue, telles que l'évolution récente des situations conflictuelles notamment en Libye, au Mali, au Sahel et dans la région, avec l'objectif de conjuguer les efforts de l'Algérie et des Etats-Unis «en faveur de la promotion de solutions pacifiques conformes au Droit international et dans le respect de la souveraineté, de l'indépendance, de l'intégrité territoriale et de l'unité de ces pays en insistant sur la non-ingérence dans leurs affaires intérieures». Entre autres déclaration du représentant de la diplomatie algérienne, celle relative au domaine militaire : «Autre maillon important de notre coopération, le dialogue militaire dont la huitième session s'est tenue à Alger au mois de février dernier, et qui a permis aux responsables de ce secteur de mesurer les progrès enregistrés dans la voie de la coopération bilatérale et de tracer les perspectives pour leur renforcement». Dans ce sens, Messahel a relevé que «cette évolution positive des échanges dans des domaines aussi importants est rendue possible par la qualité satisfaisante des relations bilatérales que nos deux pays tiennent à entretenir». Outre cela, Messahel a évoqué la coopération dans différents domaine tout en affirmant la volonté de l'Algérie «de développer ces relations et de les élargir à de nouveaux domaines d'intérêt commun dans un esprit de partenariat, de respect mutuel et d'amitié», citant en particulier, le secteur économique. Côté économique, le chef de la diplomatie algérienne a fait remarquer que l'Algérie «poursuit ses efforts en vue de créer des conditions plus propices aux investissements offrant ainsi aux entreprises américaines de nouvelles opportunités d'investissements productifs, aussi bien dans le domaine des hydrocarbures que dans d'autres secteurs», et ce, en appelant ces entreprises à saisir ces opportunités.