Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali a déclaré, hier à Alger, que «39 millions d'Algériens bénéficient d'une couverture sociale totale, ce qui équivaut 90% de la population, même les démunis et les personnes handicapées». En marge d'une rencontre entre les médecins de la CNAS et les médecins prescripteurs sur le thème «Agissons en parfaite synergie pour un partenariat durable», le ministre du Travail a expliqué que «la couverture sociale permet à plus de 3,2 millions de personnes de bénéficier des prestations de retraite». En outre, il a souligné que «le système de paiement par des tiers a été lancé par utilisation de la carte Chiffa, qui est passée de 800.000 bénéficiaires en 2001 à plus de 39 millions de bénéficiaires en 2018». Par ailleurs, Zemali a expliqué que dans le but de faciliter l'obtention de médicaments par le biais de la carte Chiffa, «un accord a été signé avec 11.241 pharmacies jusqu'à 2018, contrairement à 7 pharmacies seulement en 1999». Il a noté que la liste des médicaments remboursables a été mise à jour suite à un décret ministériel, augmentant de 897 en 2000 à 2.100 marques internationales en 2017, soit l'équivalent de 4.300 marques, soit plus du double du nombre médicaments recommandés par l'Organisation internationale de la Santé dans sa liste de médicaments modèles. D'autre part, le ministre a révélé que les factures des médicaments remboursés ont atteint 212 milliards de dinars en 2017 contre 20 milliards de dinars en 2000, alors que la contribution de la sécurité sociale dans le financement des institutions publiques sanitaires établie par la loi de Finances, a atteint 80 milliards de dinars dans l'année en cours contre 57 milliards de dinars en 2014. Pour rappel, le ministre a déclaré, avant-hier depuis Skikda, que «la Caisse nationale des retraites (CNR) se trouve en situation de déséquilibre financier pour diverses causes et fait face à un déficit d'environ 50%». L'Etat algérien est intervenu courant 2018 pour affecter environ 500 milliards DA pour couvrir ce déficit, a ajouté Zemali qui a fait état de grands efforts déployés au niveau du système de sécurité sociale pour trouver d'autres modes de financement de cette caisse. D'autre part, le ministre a assuré que «l'Etat reste déterminé à poursuivre l'accompagnement des jeunes pour la création de micro-entreprises». Lors de sa visite à une micro-entreprise créée dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), le ministre a relevé que «ces dispositifs d'aide à l'emploi ont diffusé l'esprit entrepreneurial parmi les jeunes et ont porté leurs fruits en participant à la création de richesses et d'emplois». Concernant les métiers pénibles et leur classification, Zemali a indiqué qu'«une commission technique a été créée, il y 7 mois et œuvre d'une manière régulière à étudier et élaborer les critères définissant et classifiant les métiers pénibles», assurant qu'«il y aura concertation avec les divers partenaires économiques et sociaux et les représentants de la société civile pour parvenir à un consensus sur ces métiers». «La liste des métiers pénibles élaborée sera préliminaire en tenant compte de l'évolution des sciences et des technologies», a ajouté le ministre. Celui-ci a exhorté les entreprises économiques à procéder à la permanisation des jeunes travaillant dans le cadre du dispositif d'aide à l'insertion professionnelle. Il a également estimé que «la décision de geler la permanisation au niveau des administrations est due au fait que cette opération est soumise à diverses lois et concours, assurant que le ministère de tutelle tente de transférer ces travailleurs vers le secteur économique» et encourage, en même temps, les jeunes à faire preuve d'initiative et créer leurs propres micro-entreprises que le ministère est disposé à accompagner, a-t-il indiqué.