L'ordre du jour de la seconde session de l'Assemblée Populaire de la wilaya de Blida a comporté trois points relatifs au secteur de la santé, l'investissement et le budget supplémentaire. Si les derniers points n'ont pas fait l'objet d'un vrai débat, le premier a suscité moult interrogations de la part des élus dont certains ont saisi l'occasion pour lever le voile sur ce qui se passe au niveau des établissements hospitaliers. Le rapport de la commission sociale a mis en exergue l'état de vétusté de certaines unités de soins dont ceux d'El Affroun et de Boufarik, sans omettre le manque de personnel médical et paramédical dans certaines structures hospitalières et en particulier des spécialistes. Il faut relever que le CHU Frantz-Fanon de Blida, ainsi que les établissements hospitaliers M'hamed Yazid et Ben Boulaïd qui lui sont rattachées n'arrivent pas à répondre à la forte demande. Si l'on se réfère à certaines sources hospitalières, cette dernière unité spécialisée dans la gynécologie et la PMI n'offre plus les services comme il se doit en raison du flux de malades qu'elle reçoit des différentes wilaya limitrophes telles que Médéa et Aïn Defla en plus de ceux de la wilaya de Blida. Certains élus rencontrés en marge des travaux déplorent le manque d'un personnel qualifié et de certains moyens où parfois qu'un lit soit occupé par deux malades. Parmi leurs remarques, les élus ont également déploré l'implantation de nouvelles infrastructures sur des espaces réduisant de plus en plus le terrain, sans parler de la concentration de plusieurs spécialités dans un même périmètre. On ne manquera pas de souligner que parmi les propositions des élus, on relèvera l'augmentation du personnel dans toutes les catégories médicales ou autres, la construction de nouvelles infrastructures hospitalières, sans oublier la réalisation d'incinérateur au niveau des hôpitaux. Dans sa réponse relative à la question des praticiens spécialistes, Hocine Ouadah, le wali de la wilaya de Blida, attira des élus en leur rappelant qu'il s'agit d'un problème national car la plupart des praticiens spécialistes ne restent dans les hôpitaux qu'une période assez courte avant d'opter pour le privé. Concernant la vétusté des établissements de soins, il soulignera que malgré la vétusté des bâtiments les hôpitaux sont toujours fonctionnels et qu'ils nécessitent qu'une simple opération de réhabilitation et d'un entretien régulier. Le wali précisera, par ailleurs, que plusieurs chantiers sont lancés à travers la wilaya justement dans le cadre pour leur rénovation et que des résultats spectaculaires ont été enregistrés. «L'idéal serait d' optimiser ce qui existe en l'utilisant de manière plus rationnelle pour les soins de première urgence ainsi que pour la prise en charge primaire des malades», a-t-il ajouté. Le directeur de la santé au niveau de la wilaya fera remarquer que la concentration de différentes unités de soins au niveau du CHU obéit à une politique sensée, surtout en médecine, tous les services se complètent et s'ils sont proches l'un de l'autre, ils ne feront gagner plus de temps, ce qui est vital dans la plupart des cas.