Les consommateurs du lait pasteurisé conditionné en sachet e savent pas à quel saint se vouer. Le problème des perturbations de ce produit essentiel du foyer algérien refait surface, ce qui met les citoyens dans des situations difficiles. «Pour trouver le lait en sachet, il faut se lever tôt. Après 9 heures, il est très difficile d'en trouver», déplore Karima, quadragénaire habitant la cité Bermadia dans le chef-lieu. La pénurie est d'autant plus mal vécue par les consommateurs qu'ils se trouvent contraints d'acheter les sachets de lait de vache à 40 DA, boudé en raison de son prix, mais aussi pour son goût. «Je connais des commerçants qui nous imposent un sachet de lait de vache pour deux sachets de lait pasteurisé. Si ce n'est pas de l'escroquerie, j'aimerai bien savoir de quoi il s'agit», fulmine Ahmed, retraité de la SNTF. Pour les commerçants, l'irrégularité des approvisionnements serait à l'origine de cette situation. A cette pratique s'ajoute la spéculation qui porte le prix du sachet de lait à 30 dinars dans certaines communes de la wilaya, ce qui occasionne des affrontements entre clients et commerçants. L'on parle également des rôles des crémeries dans la consommation de grandes quantités du lait en sachet ce qui fait coïncider la pénurie avec la saison estivale. Pour trouver des solutions, des citoyens s'approvisionnent dans les communes de la wilaya de Relizane. «Je me déplace tous les jours vers Oued Djemaâ pour acheter du lait en sachet qui y est largement disponible. Le problème de distribution est spécifique à Relizane», confie Malik, chauffeur de taxi. Devant cette situation et les pratiques qui l'accompagnent, les autorités compétentes dont la direction du commerce, ainsi que les associations de défense des consommateurs, sont appelées à intervenir pour mettre fin à une tension qui n'a que trop duré.