Le rapport sur la situation et le suivi de l'épidémie de choléra dans la wilaya de Blida a été présenté hier, au siège de la wilaya à la commission nationale de lutte contre les maladies transmissibles, en présence du Dr Fourar et d'Abdelwahab Bertima. Le rapport indique que 15 communes sur les 25 que compte la wilaya de Blida ont enregistré des cas de suspicion. Selon le directeur de la santé au niveau de la wilaya de Blida, les analyses et les recherches se sont focalisées sur trois communes pour identifier le foyer de cette épidémie et surtout de briser la chaîne de transmission. Evoquant les atteintes de choléra par groupe de famille, le rapporteur explique que l'analyse des données a permis d'identifier des groupes de famille dont le taux d'atteinte est très élève : la famille M. (Khazrouna commune de Blida) : 11 malades/9 positifs taux : 81,81%. La famille D. (rue Amalou benyoucef commune de Bouarfa) : 4 malades/ 4 positifs taux : 100% dont un décès. Les familles B. B. et B. (domaine Si Rabah commune de Oued Alleug): 9 malades/5 positif taux : 55,55% (les examens sont toujours en cours). La famille M. (cité Beriane commune de Boufarik) : 2 malades/2 positifs taux : 100%. La familles E. (rue Belarbi commune de Hamr El Aïn Tipasa) : 16 malades/13 positifs taux: 81,25%. Poursuivre la prise en charge des malades en maintenant les règles d'isolement et de quarantaine pour les cas hautement contagieux; Poursuivre les enquêtes épidémiologiques auprès des malades, des familles des malades et de leurs entourages; Procéder aux règles préventives d'usage: chimio prophylaxie, chaulage et hygiène générale des familles de malades et leurs entourage; Maintenir les capacités d'accueil en lits d'hospitalisation des malades à Boufarik et El Afroun et l'élaboration d'un plan de communication efficace pour éviter toutes formes de des informations, sont les mesures préventifs qu'a prisent les autorités locales de la wilaya de Blida. Le rapport indique aussi que les malades traités durant la période du 14 au 30 Aout 2018 sortis de l'hôpital de Boufarik sont de 135 malades donc 72.19%; Les malades traités ayant un prélèvement cholera+ confirmé sont de 43 malades donc 70.49% des malades positifs depuis le 14/8/2018. «Nous déplorant malheureusement 03 décès dont 02 sont positifs». Le taux de mortalité rapporté aux malades hospitalisés est estimé à 1,60% ; 28 Malades toujours hospitalisés à l'EPH. Par contre les malades toujours hospitalisés en date du 1 septembre 2018 sont de 52 malades dont 18 positifs donc 27.80 % des admis depuis le 14 aout 2018; Les malades positifs représentent 29.50% des malades toujours hospitalisés depuis le 14 aout2018. Les malades hospitalisés sont représentés comme suit : Femme: 99 (52.94%) Enfant: 44 (23.52%) Homme : 42 (22.45%). La frange la plus vulnérable de la population (les femmes et les enfants représentent 76.46% des cas de suspicion de cholera hospitalisés ; La moyenne d'âge des enfants est de 7,83 ans mais la tranche de 0-6ans est de 68.18% (30 enfants/44); Des mesures dans le cadre de la santé scolaire strictes doivent être entreprises (hygiène générale des établissements scolaires et alentours, des sanitaires, des cantines scolaires, des citernes à eau…. Lors de son intervention, Abdelwahab Bertina, directeur central au niveau du ministère de l'intérieur et des collectivités locales a indiqué qu'une réunion sera organisée la semaine prochaine en présence du ministre de l'intérieur pour évoquer la révision de la loi portant sur la gestion des bureaux d'hygiène communaux pour leur donner plus de moyens afin d'accomplir leur mission dans de bonnes condition. Pour sa part, Dr Fourar, responsable du programme national de lutte contre les maladies transmissibles au niveau du ministère de la santé, estime que «malgré les efforts mises on est arrivé a cette situation. Cette épidémie est une leçon pour nous. Rien ne dit que l'épidémie ne reviennent pas si on ne prend pas des mesures préventifs draconiennes», a indiqué le scientifique qui appel à revaloriser l'acte important des BHC car ils sont les premiers à être sur le terrain pour détecter le moindre anomalie qui menace la santé publique. Il est à souligner que lors de cette rencontre, le problème d'équipement de l'hôpital de Boufarik a été mis au devant de la scène, car à la suite de cette opération, plusieurs matériels ont du être incinéré et doivent être remplacé rapidement. Sur cet aspect, le wali de Blida, s'est engagé à régler le problème rapidement, et ce, conformément aux instructions, surtout que des matelas, des couvertures et autres draps ont été incinérés.