Les malades, qui étaient hospitalisés à cause du choléra, et qui sont complètement guéris, ont commencé à quitter les EHS de Blida et d'Alger. Le directeur général de l'institut pasteur, Zoubir Harrat, a révélé, hier, que la plupart des personnes hospitalisées, ont commencé à quitter les EHS de Boufarik, Blida et d'El Kettar à Alger, après leur rétablissement. «L'état de santé des patients touchés par le choléra s'améliore de jour en jour, raison pour la quelle la plupart d'entre eux pourront rentrer chez eux à partir d'aujourd'hui (hier Ndlr)», a-t-il assuré, rappelant que 29 personnes ont déjà quitté l'hôpital de Boufarik, après avoir complètement guéri. M. Harrat a ensuite fait savoir, que l'Institut Pasteur continue ses recherches, pour découvrir d'autres sources contaminées dans les régions touchées par le choléra. Dans ce sens, il a rassuré les habitants du centre, que le choléra n'a pas touché la wilaya d'Alger, précisant que les personnes contaminées, ont été en contact avec des cas atteints de choléra. «Cette épidémie s'est propagée à cause des familles qui viennent rendre visite à leurs proches atteints de cette maladie», a-t-il souligné. Dans ce sillage, M. Harrat a expliqué que la prévention contre cette épidémie repose, d'une part, sur l'isolement des malades, avec décontamination des selles et vomissements, et d'autre part, sur le respect des mesures d'hygiène générale. Il s'agit, entre autre, du lavage systématique des mains, le traitement des eaux usées, la construction de latrines dans les zones de regroupement humains, isolées des points d'eau potable, l'hygiène alimentaire (peler les aliments et les laver à l'eau potable). En outre, après l'annonce du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, que c'est la source de Sidi El Kbir (Tipasa) qui est à l'origine de cette épidémie, des campagnes de boycott ont été lancées par les citoyens, contre les fruits et légumes qui étaient irrigués par ces eaux. En effet, après cette révélation, des vidéos et des scènes choquantes de quelques agriculteurs qui irriguent leurs cultures avec des eaux polluées, ont été publiées sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, dans une instruction transmise aux walis et différents organes de la santé, le ministère de la santé avait annoncé, jeudi dernier, la propagation, dans plusieurs wilayas, de l'épidémie du choléra. Il s'agit selon le document, d'une note envoyée par Djamel Fourar, relative à la conduite à tenir devant une suspicion de cas de choléra. «La rupture ou l'absence des mesures d'hygiène du milieu, exposent notre pays à un haut risque de recrudescence des maladies à transmission hydrique, notamment les dysenteries, la fièvre et le choléra», écrit le ministère.