Le rapport sur la situation et le suivi de l'épidémie de choléra à Blida a été présenté, hier, au siège de la wilaya, en présence du Dr Fourar et d'Abdelwahab Bertima, représentants de la commission nationale de lutte contre les maladies transmissibles. Le rapport indique que la source principale de l'épidémie de choléra n'a pas été identifiée, sauf que trois communes restent suspectées. Il s'agit de Benkhellil, Benchaâbane et une partie de la ville de Boufarik, où les investigations de la commission d'enquête se poursuivront dans les jours qui viennent pour identifier le foyer de cette épidémie. Mais certains responsables des bureaux d'hygiène de ces communes reprochent aux pouvoirs publics d'avoir tardé à faire état de l'épidémie de choléra. Selon certains responsables, entre le premier cas détecté et l'annonce officielle de l'épidémie, le vibrion cholérique s'est propagé et c'est la raison pour laquelle on ne peut pas identifier le foyer de cette épidémie. Ainsi, sur les 25 communes que compte la wilaya de Blida, 3 seulement font toujours l'objet de recherches. "Nous allons focaliser toutes nos recherches sur ces trois communes dans le but de localiser la source principale de cette épidémie", a indiqué le DSP. Le rapport indique que 15 communes sur 25 ont été concernées par des hospitalisations de malades pour suspicion de choléra dans la wilaya de Blida. L'analyse des cas positifs des 9 communes de la wilaya de Blida relève les taux d'atteinte. Il s'agit des communes de Blida, de Bouarfa, de Chiffa, d'Oued El-Alleug, de Chebli, d'Ouled Yaïch, de Boufarik, de Soumaâ et de Benkhellil. La situation arrêtée au 30 août 2018 relève que le nombre de malades hospitalisés pour suspicion de maladie cholérique est de 187, dont 61 positifs. Le taux d'hospitalisation le plus élevé a été atteint entre les 18 et 25 août, avec 114 malades hospitalisés (75%), le pic ayant été enregistré le 23 août avec 30 malades hospitalisés. Les malades hospitalisés viennent des wilayas de Blida avec 148 cas (79,14%), d'Alger avec 17 cas (9,09%), de Tipasa avec 20 cas (10,69%) et enfin d'Aïn Defla avec 2 cas (1,06%). Le nombre de malades hospitalisés indique clairement, comparativement à différentes épidémies survenues à travers le monde, qu'on est face à une épidémie de petite envergure, mais dont les signes peuvent être les prémices d'une épidémie latente qui peut se déclarer surtout avec les premières crues du début de l'automne. Evoquant les atteintes de choléra par groupes de famille, le rapporteur explique que l'analyse des données a permis d'identifier des groupes de famille dont le taux d'atteinte est très élevé, notamment à Khazrouna, dans la commune de Blida, à la rue Amalou-Benyoucef (commune de Bouarfa), au domaine Si Rabah (commune d'Oued El-Alleug), à la cité Beriane (commune de Boufarik) et à la rue Belarbi (commune de Hameur El-Aïn, Tipasa). K. FAWZI