En visite au sud du pays et plus précisément dans la wilaya de Tindouf, le ministre de la Justice, Garde des sceaux, a indiqué que nul n'est au-dessus de la loi et que personne ne peut échapper à la justice et ce, quel que soit son grade ou la fonction qu'elle occupe. Tayeb louh qui a inauguré le tribunal de Tindouf a profité de cette occasion pour les points sur les «i». Prenant la parole devant les autorités civiles et militaires de la région, le ministre de la Justice a répondu d'une façon indirecte à l'action de protestation des membres du Sénat qui avaient organisé un «sit-in» réclamant la libération d'un sénateur placé en détention provisoire. Le sénateur en question a été emprisonné par le juge d'instruction de Tipasa à la suite d'une affaire le mettant en cause dans une tentative avérée de corruption dont il a été mis en cause. Selon les premières informations proches de l'enquête, le membre du Conseil de la nation a été arrêté et poursuivi de corruption et aurait reçu la somme de 5 millions de Dinars (500 millions de centimes) de la part du propriétaire d'un hôtel de la wilaya de Tipasa. Toujours et selon les mêmes informations, le sénateur aurait exigé cette somme à un propriétaire d'un hôtel afin d'intervenir et éviter la démolition de son lieu de commerce. Après cette histoire, le sénateur a été exclu par le parti du Rassemblement national pour la démocratie (RND) dont il dépendait. Le sit-in organisé par les sénateurs du Conseil de la nation avait pour objectif de faire pression sur la justice, selon des observateurs et des politiciens. Cet état de fait a contraint le ministre de la Justice, Garde des sceaux, d'exploiter l'inauguration du tribunal administratif de Tindouf pour mettre les points sur les «i». Pour Tayeb Louh, la justice a fait son travail en toute objectivité et en toute transparence et que personne ne pourrait exercer des pressions sur les magistrats. Tayeb Louh a déclaré à ce sujet : «La seule voie possible pour ceux qui se sentent lésés n'est autre que le recours devant les institutions judiciaires», a-t-il fait savoir. Dans son allocution devant les autorités civiles et militaires, les élus et les représentants de la société civile de la wilaya de Tindouf, Tayeb Louh a transmis les salutations du président de la République aux citoyens de Tindouf. A ce même sujet, Tayeb Louh a fait savoir qu'il connaissait les problèmes et les doléances des citoyens de la région de Tindouf à savoir: Les horaires des transports aériens, notamment l'arrivée des avions à des heures tardives de la nuit. «Je suis au courant que les citoyens de Tindouf souhaitent la construction d'un hôpital», a-t-il indiqué. Et Tayeb Louh d'enchaîner : «Vos problèmes et vos doléances seront pris en charge par le Président de la République», a-t-il fait savoir. Cette phrase a soulevé les applaudissements de l'assistance surtout après que Tayeb Louh ait annoncé qu'une ligne ferroviaire de 900 km reliant Tindouf à Béchar sera réalisée. Le ministre de la Justice n'a pas également manqué de signaler que les régions du Sud ont bénéficié de plusieurs investissements de l'ensemble des secteurs, consécutivement aux instructions du chef de l'état. Le peuple algérien n'accepterait pas de revenir aux années de la décennie noire «La lutte contre le terrorisme, la corruption, la drogue et le crime organisé continuera sans relâche», a indiqué Tayeb Louh. Ce dernier a fait savoir que la justice algérienne est gérée selon la Constitution et a emprunté le chemin qui mène vers l'état de droit, comme l'a souhaité le président de la République. «Nous voulons une justice similaire à des pays développés qui croient à la démocratie, la modernité et les droits de l'Homme», a martelé Tayeb Louh. Ce dernier a également appelé les commis de l'Etat d'être à l'écoute du citoyen et à prendre en charge ses préoccupations. Grâce aux efforts des forces armées (tous corps confondus), les Algériens vivent dans la tranquillité, la sérénité et la paix, et la sécurité règne en Algérie, a indiqué Tayeb Louh. Cet état de fait dérange certains qui veulent induire en erreur l'opinion publique en propageant des fausses informations, a-t-il ajouté. «L'ensemble doit comprendre que conformément aux directives du président de la République, la lutte contre le terrorisme, la drogue, la corruption se poursuivra jusqu'à leur éradication. «Le peuple n'accepterait pas de revenir aux années noire», a-t-il martelé. Le ministre de la Justice a conclu son intervention indiquant, je cite: «Les Algériens vivent dans la tranquillité et la sérénité et nous voulons que cela dure, si Dieu le veut».