Le Mouloudia d'Alger prend le feu de partout. L'état de santé du club se révèle être des plus fragiles, notamment depuis les crises qui enveniment les relations entre les membres du staff. Casoni et Saïfi, était le premier coup de salve, puis Casoni -Kamel Kaci-Saïd par rapport à sa gestion décousue, notamment par les recrutements des nouveaux joueurs. Arrive ensuite les défaites qui se répercutent sur la confiance et le moral des supporters. Poussés par un vent violent, les nuages s'amoncellent très vite et le temps devient lourd et gris sur l'environnement du club. Le déséquilibre affiché dans la gestion et les secousses fissurent les relations entre les membres qui ne sont un secret pour personne. Dans ce cercle mouloudéen, rien ne va plus, chacun se déclare être le patron et les relations ne se consolident plus, elles se détériorent. Lors de ce match à huis clos face à la JS Kabylie, il y avait des déclarations, trop de déclarations de la part de quelques joueurs, qui promettaient une franche vengeance. Ils étaient convaincus que la relance du club allait se faire dimanche sur le «dos» des visiteurs, et ce, par un résultat très lourd. Côté kabyle, on parlait plutôt du respect du Doyen, ils se sont interdits tout pronostic. Le 5-0, qui aurait pu être pire, s'est transformé en une véritable leçon pour ces joueurs qui retiendront qu'une victoire ne se gagne pas par des déclarations mais plutôt sur le terrain, «on ne sous estime pas l‘adversaire, le football est un espace semé de pièges». Voilà que cette défaite ouvre le répertoire des archives qui indique que cette défaite n'est pas l'unique de son histoire, il y a eu le (5-2) lors de la saison 1996-1997, toujours au stade Omar-Hamadi, un 6-1 à Tizi-Ouzou puis 4-2 à Alger et 2018 est une année qui a fait le bruit de trop. «C'est l'humiliation de trop, puisqu'on n'est même pas arrivé à marquer un seul but pour sauver l'honneur et c'est, faut-il bien le concevoir, très triste», dira Betrouni. Le match : On jouait la 9e minute du jeu quand l'international nigérian des Canaris, Uche Nwofor, ouvre la marque. Assommés par cette entrée en matière, les Mouloudéens assistent impuissants au second but de Benyoucef. Et comme si cela ne suffisait pas aux peines des Vert et Rouge, Fiston Abdul Razak, l'attaquant international burundais, a apporté sa pièce par un troisième but qui met K.-O. le Doyen. La mi-temps est sifflée sur ce score, déjà lourd, de trois buts à zéro en faveur de la JSK. Le huis clos a bloqué toute annonce. Les fans du MCA espéraient, après la pause, reprendre le souffle, mais ceux qui voulaient en finir avec le club kabyle ont échoué en seconde mi-temps et perdu espoir avec le but de Chetti qui inscrit le 4e but de la JSK à l'heure du jeu. Le Nigérian Uche est revenu après son premier but pour poster le 5e et enfin, dernier but de la partie à une minute de la fin. A genoux, Saïfi se tient la tête, ne comprend plus rien, les supporters arrivent devant l'entrée du stade en nombre important. Les choses se compliquent, ils veulent des explications et demandent le départ de KKS comme si le 5-0 a fermé les portes du championnat.