L'ancien international algérien des années 1960, Lahouari Beddiar, décédé lundi à Oran des suites d'une longue maladie à l'âge de 82 ans, a été inhumé mardi après la prière d'El-Dohr au cimetière d'Aïn El Beïda (Oran). Une foule nombreuse a accompagné le défunt à sa dernière demeure, en présence des autorités locales ainsi que d'anciens joueurs des clubs oranais, dont le MC Oran, le club où il passé l'essentiel de sa carrière footballistique, de différentes générations. Des anciens joueurs d'autres régions du pays, à l'image d'Ali Bencheikh et Omar Betrouni, deux anciennes vedettes du MC Alger, ont également fait le déplacement à El-Bahia pour assister à la cérémonie, marquée par une grande tristesse et affliction qui se lisaient sur les visages de tous les présents. Mohamed, le fils ainé de Beddiar, très affecté par cette disparition, a souligné à l'APS que son défunt père restera la fierté de la famille. «Il a tout donné au football algérien à travers le MC Oran. Même lorsqu'il s'est retiré de club où il a entrainé des catégories jeunes puis l'a servi aussi comme dirigeant, il était resté attaché à ses couleurs. Figurez-vous, même lors des derniers jours précédant son décès, il se renseignait toujours sur les résultats du Mouloudia». Les anciens coéquipiers de Beddiar au sein de la formation des «Hamraoua», entre 1963 et 1971, ont tous mis en exergue les valeurs humaines de l'ancien libéro de charme du MCO. «Il était notre grand frère, notre guide sans lequel on ne pouvait pas se débrouiller. Il faisait passer l'intérêt de ses camarades avant le sien, quand il était joueur, ou même après. Il a tenté une expérience dans le domaine de l'entrainement en prenant en charge les équipes des jeunes du MCO, mais comme il a constaté que les dirigeants n'accordaient pas d'importance à ces catégories, il a préféré rentrer chez lui. Il va beaucoup nous manquer», regrette Karim H'mida, ancienne coqueluche du MCO. Même impression de son autre ancien camarade sous le maillot «Rouge et Blanc», en l'occurrence le gardien de but, Louanes Mohamed. «Il était très modeste, malgré son poids dans l'équipe. Il était notre grand frère. Il nous aidait énormément. Moi, j'ai joué avec lui pendant quatre ans. Je n'en garde que de bons souvenir». Même opinion chez Abdellah Kechra, qui faisait partie aussi de la génération dorée du défunt : «Il était notre capitaine, mais aussi le grand frère. Il ne nous privait pas de ses précieux conseils, aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Il était très sociable». Même la génération des joueurs, venus après Beddiar, garde de lui son dévouement pour le football oranais et algérien en général. Redouane Guemri, l'ancien attaquant international de l'ASM Oran, l'atteste. «Malgré la rivalité depuis tout le temps entre nos deux clubs, Beddiar nous vouait beaucoup d'amitié, nous les joueurs de l'ASMO, à l'époque où on commençait à émerger du lot. Personnellement, il m'a beaucoup aidé par ses précieux conseils», affirme Guemri. Le défunt Lahouari Beddiar a fait un bref passage à l'ASMO avant d'atterrir au MCO, où il a passé les meilleurs moments de sa carrière avant de raccrocher les crampons, avec à la clé un titre de champion d'Algérie en 1971, soit le premier dans le palmarès du club-phare de la capitale de l'Ouest du pays.