Hier, sous le haut patronage du ministère de l'Environnement et des énergies renouvelables, la participation de la Chambre de commerce et d'industrie, et bien sûr, l'Agence nationale des déchets, une conférence de presse s'est tenue à la salle «Dar el Djazaïr» de la Safex qui a participée à l'événement pour la préparation de la 3ème édition du Salon international de la récupération et de la valorisation des déchets, «Revade 2018» qui doit se tenir du 8 au 11 octobre 2018 au Palais des expositions des Pins maritimes, dans la périphérie d'Alger. La conférence qui s'est déroulée sous la présidence du directeur général de l'AND M. Karim Ouamade, a retenu comme thématique : «La gestion des déchets urbains, état des lieux et perspectives », dans le but de sensibiliser les professionnels, tout en s'attelant à titre informatif au lancement officiel du Salon «Revade» qui, lui, sera organisé autour du thème : «L'Entreprenariat circulaire, un levier de développement de la gestion des déchets». Il n'échappe à personne d'éveillée, que l'accumulation dans notre environnement des déchets hétéroclites est devenu une problématique insoutenable, depuis de nombreuses années. La société de surconsommation calquée sur le modèle occidental et l'essor extrêmement rapide de zones urbaines construites anarchiquement au pourtour des grandes villes, et même à l'intérieur des espaces citadins, ont conduit à la naissance d'un état d'esprit déplorable, celui de se décharger de la responsabilité des déchets qu'ils créent en impliquant les services communaux pour leurs enlèvements. Les entreprises pareillement, ont tendance à polluer l'environnement, sans prendre les précautions d'usage pour leur enfouissement ou leurs destructions par incinération tout en sauvegardant l'environnement. La gestion des déchets devenant un créneau économique, et un souci politique à part entière, notamment en ses aspects pour le recyclage des nombreux types de déchets produits en dehors des ordures ménagères, a favorisé les créations d'entreprises spécialisées pour les éliminations des rejets dangereux, comme ceux jetés par les centres hospitaliers ou biomédicaux, sinon radioactifs ou nucléaires, autrement concernant les huiles de vidanges, les huiles radioactives et un tas de produits issus des industries chimiques et pétrochimiques comme les plastiques. La réduction des effets néfastes des déchets pour préserver la santé publique, tout en protégeant les terres notamment agricoles, les cours fluviaux, les mers et les océans de la pollution, milite pour la création d'une économie circulaire, thème justement retenu par les organisateurs du Salon, qui ont pris le soin d'inviter des représentants de pays qui ont une tradition, et un savoir-faire qui ne se limite pas aux enlèvements des déchets, à leur transport, ou leur incinération. Le recyclage des déchets est devenue une activité rentable pour les opérateurs qui se sont lancés dans ce créneau. Subsiste, cependant, des imperfections dans le domaine de la communication, des subventions, et des valorisations à leur juste valeur des besognes faites par les investisseurs, au profit de l'intérêt général.