La figue de Béni Maouche est réputée pour sa haute qualité, les expert l'ont prouvé et son long processus de labellisation n'a pas manqué de le certifier. L'autre bataille restant à mener pour son affirmation reste désormais en plus de l'intensification les plantations et de bien doter la région d'un centre de conditionnement et de commercialisation, qui en serait le déclencheur de l'accroissement de cette culture millénaire. La 16e éditon de la Fête annuelle de la figue de Béni Maouche qui tend a devenir un important espace d'échanges a vu cette année une très forte participation avec un peu plus de 150 exposants auxquels se sont greffés des organes d'accompagnements tels que Angem qui s' y est mêlé avec un stand au Centre des sports de proximité de la localité . Cette fin du mois de septembre et sa fraicheur envoûtante de la montagne des Achtug s'est avérée accueillante pour accueillir un nombre considérable visiteurs qui ont afflué trois journées durant du 27 au 29 pour scruter les stands. Des étals de ce fruit nourricier éternel qui a de tous temps remplis les amphores des aïeuls et continue d'être produits sans pour autant être cette réserve. Un fruit certes en qualités et en variétés mais dont la quantité restera toujours cette quête dont l'atteinte repose sur un programme dont ma mise en œuvre et réalisation exige du temps et du labeur. La quantité aura été de l'avis de nombreux agriculteurs juste moyennes pour ne pas dire faibles, l'indicateur aura été le prix qui a encore grimpé pour osciller entre 700 DA pour l'ordinaire et 1 400 DA pour la sélectionnée. En plus des conditions climatiques particulièrement sévères de cette année notamment en hauteurs comme c'est le cas en ces montagnes, le vieillissement des vergers, auront été des indicateurs que des connaisseurs ont relevés. Certains relèveront en plus le manque d'entretien de certains vergers dont la faiblesse de production en est l'issue logique. Le DSA l'aura fait remarqué que «l'offre est bien de deçà de la demande» Toutefois on ignore encore tout du marché de la figue qui n'est qu'à ses balbutiements et ne jouit pas encore de mécanismes et de repaires pour pouvoir l'évaluer. L'appel à un programme de plantation de traitement et d'appel aux nouvelles techniques doit être une nouvelle étape pour le devenir du figuier à Béni Maouche. Pour cela un fellah disait «il ne sert à rien d'avoir un produit de label si les quantités font défaut» En plus de l'appel à toute une technicité agricole dans le domaine, d'une nouvelle culture de séchage, l'implantation d'un centre de collecte et de commercialisation sur place serait ce catalyseur de la renaissance de ce produit et son placement non plus en tant que produit local mais international a même d'entrer de plain pied dans un marché où il sera davantage reconnu tel un vrai label géniteur de devises. En attendant les fêtes de la figue se suivent et donnent tout l'air d'être des foires pour négociants, que des rencontres d'échanges pour agriculteurs, même si l'on ressent sensiblement une hausse de niveau en tous point de vue, et à tous les niveaux de cette rencontre qui tend également avec le temps a évoluer pour en devenir un carrefour important. L'heure n'est plus aux méthodes traditionnelles de séchage en l'air (anar) sur une claie (tarha) en osier et un conditionnement en une amphore (Akoufi) sans aucun autre ingrédient… Nous avons remarqué que les méthodes traditionnelles continuent d'êtres les maitresses des lieux, alors que les moments actuels nécessitent d'autres techniques plus sophistiquées pour perpétuer cette culture. Une culture qui est et restera celle des ancêtres, mais qui exige les techniques de l'heure en vue d'une grande performance tout en restant celle de la haute qualité.