Aujourd'hui, le souk de Béni Maouche clôture la quinzième édition de la figue qu'il a abrité, avec la conviction d'avoir rapproché un peu plus cette région montagneuse des espérances en laquelle s'accrochent ses figuiculteurs, pour en refaire cette culture phare. Pour son édition 2017, la fête de la figue invite 170 exposants venus de 11 communes de la wilaya et une dizaine de Sétif, les plus concernées sans aucun doute par l'opération de labellisation, qui se rapproche du dernier cap de son ultime phase qui se rapporte à l'attribution d'un logos qui lui sera délivré, avant de reverser dans le processus d'exportation. Le rêve se réalise crescendo pour le mont Achtug dont le marché hebdomadaire couvre en cette fin du mois d'octobre cette manifestation qui fait annonce du renouveau de cette filière. Une fête inaugurée par le wali de Béjaïa M. Hattab qui s'est attardé dans sa visite nombreux stands pour écouter les préoccupations de nombreux figuiculteurs, qui tours à tours ont soulevé les problèmes de pistes agricoles, de moyens de labours en montagnes, maladies du figuier notamment la varoise qui affecte les figuiers qui n'a pas manqué de les rassurer de tout son soutien et son accompagnement, pour améliorer leurs production qui sont un apport pour l'économie du pays. Les exposants comme à leurs accoutumée sont venus avec les différentes variétés de figues, dont les meilleures se reconnaissent à leurs calibres et à leurs prix qui frisent les 800 dinars. La nouveauté de cette saison en est l'emballage adopté pour tous les poids et, qui répond parfaitement estiment les connaisseurs aux normes en vigueur de conditionnement, des boites en cartons, protégées de l'intérieur en papiers. Un autre impératif dans la bataille de labellisation pour retrouver le marché mondial, perdu dés les années 70. En d'autres stands c'est des dérivées de qualités qui attirent l'attention, on y trouve des figues fourrées, du chocolat aux figues, du vinaigre, des confitures... autant de transformations adaptées aux produits de normes internationales. Le rendez-vous s'est voulu également de caractère scientifique, où les conférences ont évoqué cette culture qui attire de plus en plus des doctorants qui se s'y spécialisent. . Des stands réservés aux institutions telles que la CNAC, CRMA... sont des indicatifs prometteurs, que la filière est en train de gagner des espaces soutenus. La manifestation qui sort de son cadre de vulgarisation pour en devenir un carrefour qui passerait probablement dés l'année prochaine à une rencontre nationale dont le lieu reste à définir, est également un autre pas de franchit par l'association qui a su imposer sa figue en fort produit du terroir, qui reste un produit de qualité entièrement bio et mûri sur les versants du mont achtoug. Cette culture ancestrale qui a reçu depuis quelques temps tous le soutien, l'expérience étrangère, aussi bien en sa formation, son processus de production... a atteint pour l'heure un stade très avancé, tant dans sa qualité indiscutable dans laquelle s'appliquent plus de 750 figuiculteurs locaux reprend la place de choix qui était sienne, générant un peu plus de 160 milles quintaux en cette localité, une quantité remarquable qui fera de la région à court terme, un marché potentiel de la figue et ses dérivés, si toutes les conditions pour ce faire les soutiens qui augmenteraient sa production sont réunies.