C'est un Belmadi qui a su cacher son inquiétude et qui a affronté les médias ce mardi avant d'affronter les Ecureuils du Bénin, demain, au stade Tchaker de Blida, et surtout, l'autre sortie, celle de mardi prochain à Cotonou. Il s'est voulu décontracté, un homme serein, rassurant et surtout prêt à affronter ses deux prochaines sorties. «Ne dites surtout pas que ce sera un match facile, aucune équipe n'est facile, détrompez-vous. Cette équipe du Bénin a gagné son premier match face à la Gambie avant d'aller accrocher le Togo chez elle». C'est vous dire qu'il n'existe pas d'équipe facile, toutes se valent et toutes veulent aller en finale de la CAN-2019. Pour nous, vendredi sera le jour d'une victoire et nous espérons que les supporters seront plus nombreux que d'habitude. Nous sommes conscients de l'importance de cette rencontre, c'est pourquoi qu'il faudrait laisser le football prendre sa part de parole sur le terrain, le laisser s'exprimer, sans pour autant le condamner avant le jour «J». L'équipe a besoin d'un excellent support médiatique, et d'une présence en force des supporters, c'est avec ces principaux outils que sera entamée la rencontre de demain. Plus loin dans ses réponses, on notera quelques défaillances signalées par le sélectionneur, mais il est aisé de comprendre que chaque chef d'orchestre a sa baguette magique pour éviter le déséquilibre. Il évoquera quelques cas de joueurs qui mériteraient une attention particulière, à l'image de celle Baghdad Bounedjah, qui mérite bien des éloges, dira-t-il. Il est «l'un des joueurs les plus en forme du moment, c'est un joueur qui a l'envie de prouver. Je le connaissais, c'est un gagneur. Parfois, il est frustré comme après la défaite de son équipe en Ligue des champions asiatiques, mais lorsqu'il vient en équipe nationale, il est toujours animé d'une grande volonté avec l'envie de briller et de marquer son passage. Je dois l'accompagner», a-t-il dit. L'autre joueur, Mahrez, sur cette question, répondra : «Je dois me contenter de sa prestation face à la Gambie, sous ma coupe. Les conditions n'étaient pas favorables pour qu'il puisse étaler tout son talent. Il y a des raisons qui expliquent comment Mahrez brille en Europe et pas en équipe nationale. Moi, j'ai confiance en lui et c'est à moi de trouver la solution pour qu'il puisse avoir le même rendement. On doit l'aimer et l'aider. Notre capital confiance est important et on ne doit pas s'endormir». Non seulement relative a la rencontre de demain face au Bénin mais également, ce qui l'a profondément choqué, c'est bien la polémique née des dernières déclarations du désormais ex-DTN/FAF, Rabah Saâdane. C'est à ce moment là que quelques signes d'énervements apparaissent sur son visage. Il a toutefois pris soin de répondre. Son premier sentiment, «c'était de la colère. J'étais dans tous mes états», a-t-il lancé. Et d'ajouter : «Des gens ont interpellé mon père pour lui dire que ton fils à interdit le restaurant à Saâdane !» C'est sordide comme histoire. Il fut un temps où Saâdane avait dit des trucs sur moi, j'avais 27 ans, mais je n'avais pas voulu entrer dans ce jeu-là. Mais je me rends compte, j'aurais dû intervenir à ce moment-là, et tuer le bébé dans l'œuf comme on dit. C'est de la folie ce qu'il avance, si je commence à donner des détails, je vais descendre à son niveau, qui est trop bas. Je serai fou si je vais lui répondre... Je suis sélectionneur de l'Algérie, avec beaucoup de fierté. Ce qu'il a raconté, ce sont des inepties, un mensonge compulsif, de la mythomanie», a conclu Belmadi. Rabah Saâdane promet de tout dévoiler après le matin de demain. Un autre débat qui semble se diriger vers une humiliation de l'une ou de l'autre partie. Pour le sectionneur il y a des choses plus urgentes à traiter. «Ce n'est pas en quatre ou cinq séances d'entraînement qu'on peut travailler notre plan de jeu. Nous sommes dans l'obligation de capitaliser ce regroupement au maximum avec l'espoir de travailler les aspects fondamentaux présidant une telle sortie officielle... Je suis toujours dans l'idée d'une revue de l'effectif. Mon souci est d'apporter un plus à cette équipe nationale, à notre football, ce qui compte pour moi c'est construire l'avenir», affirme Belmadi. Très rapidement, il dira que ceux qui ne sont pas convoqués, ce n'est pas la fin pour eux, ils le seront prochainement, il faisait allusion à Boudebouz, Boulaya… A son tour, il posera une question piège à l'un de nos confrères, qui l'avait interpellé sur l'absence des locaux. Belmadi lui dira : «Vous connaissez des locaux qui méritent d'être sélectionnés, citez-les moi et donnez-moi leur poste».