L'Assemblée générale de l'ONU, a appuyé la relance du processus de négociation «en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental». Ainsi, cet appui de la résolution sur le Sahara occidental, soumise par la quatrième Commission de l'ONU chargée des questions politiques spéciales et décolonisation après son adoption et qui réaffirme le droit inaliénable du peuple sahraoui à l'autodétermination, va inéluctablement renforcer la position du Sahara occidental lors des prochaines négociations à Genève. Dans ce contexte, après avoir loué les efforts déployés à cet égard par le secrétaire général et son Envoyé personnel, la résolution s'est félicitée que les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, «se soient engagés à continuer de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin d'entrer, de bonne foi et sans conditions préalables, dans une phase de négociation plus intensive». Cela dit, le même document exhorte le Comité spécial chargé d'étudier la situation en ce qui concerne l'application de la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance aux pays et aux peuples coloniaux de continuer à suivre la situation au Sahara occidental et de lui présenter un rapport sur la question lors de la soixante-quatorzième session de l'Assemblée générale. Ainsi, ce projet de résolution a réaffirmé la responsabilité de l'Organisation onusienne à l'égard du peuple sahraoui. Par ailleurs, et dans la perspective des prochaines négociations, l'Algérie a accepté l'invitation de l'émissaire onusien, Horst Köhler, de participer à la nouvelle série de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc, prévues à Genève les 5 et 6 décembre, en tant que pays voisin et observateur, a annoncé mardi à New York, le représentant permanent de l'Algérie à l'ONU, Sabri Boukadoum. Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies, réuni jeudi dernier à New York, avait apporté son appui aux efforts entrepris par l'émissaire onusien, Horst Köhler, pour organiser la première série de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc à Genève, appelant les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à s'engager dans ces discussions de bonne foi et sans conditions préalables. Le Front Polisario, quant à lui, a exprimé l'espoir de voir le processus du règlement du conflit au Sahara occidental marquer un tournant cette année, avec la relance des négociations directes et qui devrait permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination. Dans ce contexte, le représentant du Front Polisario à l'ONU, Sidi Mohamed Omar, devant la quatrième commission chargée de la décolonisation, a déclaré : «Cette année, nous espérons que le vent tourne et que le peuple du Sahara occidental puisse avoir la possibilité d'exercer son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance.» Par ailleurs, et tout en réaffirmant l'engagement du Front Polisario dans des négociations directes avec le Maroc conformément aux résolutions du Conseil de sécurité et de l'Assemblée générale, le diplomate sahraoui a précisé souligné que Horst Köhler, était en train «d'insuffler une nouvelle vie» au processus onusien bloqué depuis longtemps ; et ce, avant de conclure, dans son plaidoyer, que : «La responsabilité des Nations unies envers le peuple du Sahara occidental, réaffirmée chaque année dans les résolutions de l'Assemblée générale sur cette question, devrait être assumée sans plus tarder».