La 10e édition du championnat arabe de kick-boxing dont les compétitions ont pris fin jeudi à la salle Tahar-Belakhdar de Chéraga (Alger), a sacré l'Algérie en messieurs et la Tunisie en dames, en présence de plus de 70 athlètes représentant sept pays. Le sacre chez les messieurs est revenu à l'Algérie avec un total de 27 médailles (13 or, 11 argent et 3 bronze) dans les trois compétitions confondues (full-contact, semi-contact et K1), devant la Tunisie avec une moisson de 22 médailles (13 or, 8 argent et 1 bronze), les Emirats arabes unis avec 9 breloques (5 or et 4 argent) et le Maroc avec 6 médailles (4 or, 1 argent et 1 bronze). Chez les dames, la Tunisie a dominé ses adversaires en s'adjugeant 5 médailles d'or et 4 en argent, devançant le Maroc (4 or) et la Syrie (1 or et 1 bronze). L'Algérie s'est contentée de 8 argent et une bronze, prenant la 4e position au classement général. Outre l'Algérie, ce rendez-vous a enregistré la participation d'athlètes de Tunisie, Maroc, Emirats arabes unis, Bahreïn, Syrie et Yémen. Interrogé sur la prestation des athlètes algériens, l'entraîneur national Rachid Ben Bahi s'est dit «satisfait» des garçons qui ont pu tirer leur épingle du jeu, mais «mécontent» quelque peu des combats des filles. «Nos athlètes ont été à la hauteur, surtout ceux habitués aux compétitions internationales. Je suis aussi satisfait des nouveaux qui ont rempli leur part du contrat face à des adversaires plus expérimentés», a déclaré à l'APS Ben Bahi, donnant quelques noms à l'image de Hichem Delfil, Malek Saker et Cheli Kahine qui, pour une première expérience, «ont été à la hauteur». «Par contre, on est déçu des résultats de nos dames, mais il faut savoir que les disciplines de K1 et full-contact font leurs premiers pas en filles chez nous et l'engouement de ces dernières est faible. Je pense qu'il est prématuré de les juger et on doit donner à ces filles le temps qu'il faut pour s'aguerrir», a expliqué l'entraîneur national. Le rendez-vous d'Alger a permis, en outre, aux champions algériens de confirmer leur statut d'internationaux dans leurs spécialités, en conservant leur titre, à l'instar de Mohamed Hamdane (75 kg), Noureddine Aïssaoui (54 kg), Mustapha Fellag (57 kg) et Mahieddine Ismaïl (63 kg). «Je pense qu'on est sur la bonne voie en dépit du problème financier. Nous sommes parmi les fédérations qui possèdent le plus de ligues (30) et de pratiquants, mais malheureusement on est pénalisé par le manque de moyens financiers qui constitue notre grand souci. D'ailleurs, ce problème pourrait nous priver de prendre part au prochain Championnat du monde de muay thai, prévu en Turquie la seconde semaine de novembre», a tenu à souligner Rachid Ben Bahi. Sur le plan de l'arbitrage, 7 arbitres étrangers et 17 algériens ont dirigé les compétitions. «Je crois que l'arbitrage a contribué grandement à la réussite de ce championnat arabe, malgré l'absence de trois pays (Jordanie, Palestine et Libye). On n'a pas eu de contestations majeures, malgré les difficultés qu'ont rencontrées quelques arbitres», a indiqué l'Algérien Ahmed Benkhetoui, arbitre international désigné par l'Union arabe de kick-boxing, full-contact, muay thai et disciplines assimilées (UAFKBA), aux côtés du Tunisien Lotfi Trabelsi. L'occasion a été aussi propice pour mettre dans le bain des arbitres algériens qui ont eu l'opportunité de diriger des combats d'un niveau supérieur à celui auquel ils sont habitués. «L'objectif était de leur faire vivre une aventure internationale, afin d'acquérir plus d'expérience et de connaissances et de les impliquer directement», a expliqué Benkhetoui qui préside la commission d'arbitrage de la Fédération algérienne de kick-boxing, full-contact, muay thai et disciplines assimilées (FAFKBA). L'interlocuteur est sorti avec des satisfactions, mais «malheureusement il y a eu aussi des déceptions chez certains arbitres en qui il avait confiance». Il est à rappeler que lors de la 9e édition du championnat arabe de kick-boxing disputée en Jordanie en 2017, la sélection algérienne avait pris la 2e place au classement général. La 10e édition des joutes arabes est la seconde abritée par l'Algérie après 2004.