Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali a déclaré, hier à Alger que 43,21% des salariés ne sont pas déclaré à la Caisse nationale des Assurances sociales des travailleurs (Cnas), ce qui fait que cette dernière a un déficit qui a atteint les 580 milliards de dinars. En marge d'une conférence de presse au forum de la Radio algérienne, le ministre du Travail s'est penché sur des questions relatives à la situation actuelle du marché du travail en Algérie. Il a regretté le fait que la non-déclaration des salariés a une énorme conséquence sur la Caisse qui a un déficit de 580 milliards de dinars. De ce fait, il a rappelé qu'il existe des lois répressives contre la non-déclaration des salariés, qui obligent la participation dans la sécurité sociale. Par ailleurs, Zemali s'exprimant toujours sur le marché de l'emploi, a souligné qu'il y a beaucoup de demandes d'emploi au niveau de l'Agence nationale de l'emploi (Anem). «Il y a, actuellement, 138.000 demandes d'emploi au niveau de l'Anem», a-t-il détaillé. Dans ce sens, il a lié le fait de ne pas déclarer les salariés à l'augmentation du taux de chômage. Au sujet de ce dernier, il a noté qu'il existe un million et 378.000 chômeurs en Algérie. «Nous avons mis en place un mécanisme pour lutter contre le chômage», a-t-il expliqué. D'autre part, le ministre a annoncé que les 14.000 postes d'emploi annoncés pour les zones frontalières seront pour les jeunes. Sur une question sur l'emploi dans le Sud, Zemali a déclaré que son secteur va mettre une stratégie dédiée spécialement aux régions du Sud, pour résoudre le problème du chômage d'une façon économique. Par contre, le ministre a expliqué que son secteur «n'est pas responsable pour créer des postes d'emploi, c'est l'investissement qui les crée». A ce sujet, il a informé que sa tutelle «est en contact avec des secteurs qui créent de l'investissement», afin de pouvoir remédier à la question du chômage. Interrogé sur la liste des métiers pénibles, Mourad Zemali a déclaré que celle-ci n'a toujours pas établie, «malgré plusieurs réunions». En plus, il a expliqué qu'un Comité technique qui réunit des médecins spécialisés dans la médecine du travail a été mis en place. Ce groupe de travail, a détaillé le ministre, «se réunit avec des spécialistes afin d'établir les mécanismes» sur lesquels, «le Comité va définir les métiers pénibles des autres non pénibles», a-t-il souligné. Après ces réunions, a ajouté le ministre, «nous allons communiquer avec les partenaires sociaux de chaque secteur.»