A l'issue de l'adoption du Projet de loi des Finances (PLF) 2019 par l'Assemblée populaire nationale (APN), le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya, a indiqué, lors d'un point de presse, que «la conjoncture financière difficile a dicté le recours au financement non conventionnel qui demeure une dette du Trésor». Pour ce qui est de la détermination du gouvernement à poursuivre ce mécanisme, le ministre a précisé que ce «financement, lancé depuis 2017, est limité à cinq ans, durant lesquels le gouvernement œuvre inlassablement à diversifier son économie, notamment par l'augmentation des exportations hors hydrocarbures». Ainsi, le montant global des billets de banque imprimés dans le cadre de ce financement a atteint les 2.185 milliards DA en 2017 et 1.555 milliards DA depuis le début de l'année. Aussi, les besoins en financement non conventionnel, selon le PLF 2019, seront-ils de l'ordre de 1.874,4 milliards DA en 2019, -746,5 milliards DA en 2020 et -796,5 milliards DA en 2021, a précisé le ministre. Répondant à une question selon laquelle le volume des dépenses sociales importantes prévues dans le cadre du texte de loi visait à «acheter la paix sociale», le ministre a rétorqué que la politique du gouvernement était claire dans le domaine social, comme en témoignent les transferts sociaux qui se sont poursuivis au même rythme que les années précédentes. Dans ce cadre, plus de 21% du budget de l'Etat pour l'année 2019, soit plus de 1.700 milliards de dinars sont consacrés aux transferts sociaux. Pour ce qui est de la révision de la politique de subvention, Abderrahmane Raouya a affirmé : «On ne renoncera pas à cette politique, il s'agit uniquement de la revoir pour orienter les subventions au plus nécessiteux». Enfin, quant à l'avenir de la finance islamique en Algérie, le ministre a précisé que les banques veilleront à accorder toutes les facilités pour présenter les produits de cette finance à leurs clients.