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Une mosquée du début du XIe siècle
Publié dans La Nouvelle République le 22 - 11 - 2018

Depuis la nuit des temps, l'homme réalise des constructions destinées à se protéger et à protéger ses biens, laissant derrière lui son empreinte à travers l'architecture et ses différents ornements mais également à l'aide des matériaux qui ont servi à ériger les différents édifices, marquant ainsi le prestige de la civilisation à laquelle il appartient.
Les nombreux passages civilisationnels qui se sont succédé en Algérie ont contribué à l'enrichissement de la diversité culturelle immobilière du pays. Ainsi, les différentes bâtisses ont un grand intérêt architectural et historique, et ce dans le moindre détail. Il faut souligner que chaque période de l'histoire de l'Algérie a laissé des monuments qui composent, aujourd'hui, son patrimoine national et qui compte approximativement 420 monuments historiques classés au niveau national, dont 51 se trouvent à Tlemcen et 7 classés au patrimoine mondial par l'Unesco.
Par ailleurs, la région de Tlemcen a longtemps été le carrefour du règne de puissantes dynasties qui ont gouverné le Maghreb et le Moyen-Orient : les dynasties idrisside, almoravide et almohade ont, chacune, laissé leur empreinte à travers différents édifices,et même si certains sont actuellement en état de ruine, d'autres restent encore dans un état plus ou moins bon, témoignant du raffinement qu'avait atteint la civilisation musulmane à leur époque. Aujourd'hui, la préservation des monuments historiques est devenue l'affaire de tout le monde puisque la Charte de Venise1 le reconnaît comme un enjeu de développement et d'identité.
Le préambule de cette Charte dit qu'«ils (les monuments) sont chargés d'un message spirituel du passé, les œuvres monumentales des peuples demeurent, dans la vie présente, le témoignage vivant de leurs traditions séculaires. L'humanité, qui prend chaque jour conscience de l'unité des valeurs humaines, les considère comme un patrimoine commun et, vis-à-vis des générations futures, se reconnaît solidairement responsable de leur sauvegarde. Elle se doit de les leur transmettre dans toute la richesse de leur authenticité».
Histoire de la mosquée :
De tous les monuments historiques que compte l'Algérie, la mosquée Sidi Belahcène est l'un des monuments les plus intéressants de par sa richesse architecturale et son ornementation. Située sur le côté ouest de la place Khemisti, elle fut construite en 696 de l'an hégire, soit en 1296/97 de notre ère, par Abou Saïd Othmane, prince Abdelouadid, fils aîné de Yaghmorassen, en l'honneur de son frère l'Emir Abou Amar Ibrahim, brillant diplomate, chargé de négocier le mariage d'Othmane avec une princesse hafcide. Certains historiens pensent que la mosquée en question fut construite, à titre posthume, par la fortune qu'il aurait laissée. La mosquée ne porta pas le nom de famille de l'un ou l'autre mais celui d'un des personnages les plus célèbres qu'est Abou Al Hassan (Belahcène), Ben Yekhlef Ettenessi (originaire de Ténès), un savant qui vécut sous le règne d'Abou Saïd Othmane. Ce savant était également un célèbre jurisconsulte qui a professé avec éclat dans ce masdjid (mosquée).
L'ancienne capitale des Zianides a réussi à se réconcilier avec son identité, tissée de son histoire, sa culture, son art et ses traditions malgré les nombreuses tentatives d'éradication et d'atteintes à des pans entiers de son histoire, lors de la période coloniale française. En effet, cette période qui fut obscure pour le patrimoine de Tlemcen a vu, pour aménager le cœur de la ville, la destruction, en 1873, de la médersa Tachfinyia qui fut, à son époque, le carrefour du rayonnement culturel et scientifique pour bon nombre d'érudits, de savants et d'étudiants venus de diverses contrées. Ainsi, le joyau de l'architecture arabo-andalouse fut transformé en dépôt de fourrage et la citadelle d'El Mechouar, symbole d'une civilisation deux fois millénaire, transformée en caserne.
Au vu de ses petites dimensions et la richesse de son ornementation, cet édifice laisse penser qu'il servait d'oratoire princier. Une destination première que la mosquée ne conservera pas à cause des affectations successives dont elle a souffert. Au début de la conquête française, vers 1853, ladite mosquée a servi durant une très courte période d'école coranique puis, malheureusement, de magasin de fourrage dont une grande partie des plafonds fut ravagée par un incendie ainsi que les stucs muraux, colonnes en onyx, au nombre de six, dont deux, semi-encastrés dans les murs porteurs…Après ce malheureux incendie, elle fut restaurée et servit de classe à l'école arabo-française. En 1902, elle fut clôturée par des grilles et servit de musée dont l'entrée donnait sur la rue St-Eugène. Pendant un temps, Alfred Bel y installa le bureau du syndicat d'initiative…
[1] Charte de Venise : En 1964, le 2e Congrès international des architectes et techniciens des monuments historiques se réunit à Venise dans le but de«réexaminer les principes de la Charte d'Athènes afin de les approfondir et d'en élargir la portée dans un nouveau document». Dans la seconde moitié du XXe siècle, le statut confus de la restauration des monuments historiques se normalise par une série de Chartes internationales qui aboutissent à la définition et à la réglementation du travail de restauration telles qu'on les conçoit actuellement(tourisme 93.com).
Aux thermes de Tiklat en Kabylie
Et si nous allions à Tiklat, localité située à trois kilomètres de la ville d'El Kseur, dans l'actuelle wilaya de Béjaïa, nous y (re)découvrirons les vestiges de grands thermes romains qui nécessitent effectivement une préservation.
Dans la ville antique de Tiklat – nom romain : Tubusuptu –, l'importance des thermes romains réside tant dans la superficie que dans la hauteur (jusqu'à 15m au-dessus du sol actuel, selon le chercheur Jean-Pierre Laporte). Aussi, le système d'adduction d'eau de cette cité romaine est-il considéré comme une œuvre remarquable. En dépit de leur abandon et de la nature qui a repris ses droits, ces vestiges de bains romains demeurent visibles.
Construits sans pierre de taille, le long d'un petit bras de la rivière Soummam, ils constituent un ensemble de 55m de large, en façade, sur au moins autant de profondeur. Ils comprennent 25 salles dont la plupart sont sous la forme voutée. L'une d'elles est celle de la piscine froide (près de 11,5m sur 07m), ouverte sur le frigidarium* (19, 30m de longueur sur 11m de large) par deux larges baies. D'autres salles servent pour la chauffe et le service, séparées d'un mur rectiligne du secteur froid.
A El Arouia
La conception même de l'architecture de ces bains ne diffère pas de celles de Timgad (région des Aurès en Algérie) ou de Dougga (Tunis). Tout porte à croire que les Romains construisent de la même manière, dans toute contrée occupée, et ce, quelles que soient les conditions climatiques. Quant aux citernes d'eau, un espace leur est réservé à l'extérieur des bains. Elles sont situées à El Arouia, au dessus de la ville même de Tiklat. Elles surplombent la route nationale 26 à la sortie d'El Kseur, à partir de Béjaïa. Au nombre de trois, au moins, ces citernes sont «accolées, voûtées en berceau, s'appuient d'un côté au mur extérieur de la salle 6, et de l'autre vont s'enfoncer de quelques mètres dans le roc de l'escarpement qui domine les thermes», d'après la description livrée par J-P. Laporte. Les eaux sont cependant acheminées par des aqueducs.


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