Le complexe sidérurgique «Sider–Qatar Steel» de Bellara (Mila) né sous la forme d'un partenariat algéro-qatari devrait être opérationnel fin avril 2019. L'information a été confirmée par des cadres du groupe Sider. Les mêmes sources ont affirmé que, réalisé par le duo industriel «Sider–Qatar Steel», ce complexe produira sous étiquette «Algerian Qatari Steel», 2 millions tonnes d'acier/an dès sa mise en exploitation. Il atteindra progressivement 5 millions de tonnes/an. Avec celui d'El Hadjar (Annaba) à une centaine de km et dont les installations ont été réhabilitées, ils cumuleront 6,1 millions de tonnes/an. Deux complexes sidérurgiques algériens sur lesquels il va falloir compter dorénavant en termes de production et de commercialisation du fer et de l'acier dans le monde de la sidérurgie. Ce qui explique que les responsables algériens et qataris en ce qui concerne Bellara et Algériens uniquement pour ce qui est d'El Hadjar n'ont pas lésiné sur les moyens financiers. Et si pour la matérialisation du projet «complexe de Bellara», ils ont investi 2 milliards de dollars, en ce qui concerne la réhabilitation des installations à El Hadjar, seules à produire l'acier plat, l'enveloppe financière engagée est de 900 millions de dollars. Dans son plan de développement initial, notamment la 1ère phase, l'eau et l'énergie ont été classés prioritaires. L'on impute à la 2ème phase à El Hadjar, la production des produits plats destinés au marché de l'électroménager, la réhabilitation de la cokerie, centrale à oxygène, laminoirs à chaud et à froid, et les produits longs, ainsi que l'acquisition des moyens de transport et de maintenance. D'où l'objectif auquel l'on a destiné 60 milliards DA à l'horizon 2021 d'atteindre 1,1 million de tonnes en produits finis et 600.000 tonnes en billettes, outre la réhabilitation des installations de production durant la 1ère et la 2ème phase, il est question aussi de recrutement de personnels qualifiés et de formation pour une bonne maîtrise des activités en relation avec la production et la commercialisation des produits sidérurgiques. Ce sont ces options que les initiateurs du complexe sidérurgique de Bellara (Jijel) ont inscrit sur leurs registres dans le cadre de la réalisation de ce projet d'investissement qualifié d'autre poumon économique du pays. La mise en exploitation de Bellara prévue début 2019 consolide le pronostic des experts en la matière quant au bel avenir qui attend les deux complexes El Hadjar et Bellara. Un avenir duquel sera exclue l'importation du fer et de l'acier par l'Algérie. Et pour peu que l'on arrive à maîtriser les mines de fer dont celle de Ghar Djebilet qualifiée être l''un des minerais les plus riches au monde en qualité et en quantité, l'on n'aura plus à appréhender le prix du pétrole. Les travaux de ce dernier complexe ont été lancés, en mars 2015. Cette nouvelle entité socio-économique appelée à créer 10.000 postes de travail, est implantée sur 216 hectares dans la zone industrielle de Bellara à El-Milia (à 45 km de Jijel). Sa réalisation a été évaluée à de 2 milliards dollars. Ce projet est, a-t-on précisé, le résultat d'un partenariat conforme à la règle 49/51 entre l'entreprise Sider, le Fonds national d'investissement et Qatar steel international. Elle aurait dû entrer en production à la fin de l'année 2017. Des problèmes de dernière minute ont surgi au premier coup de pioche des travaux de réalisation en charge du Groupe italien Danieli. Il n'en demeure pas moins que dans quelques mois, le complexe Bellara connaîtra une activité économique importante. Il fait déjà le bonheur de plusieurs centaines de travailleurs dont des cadres nécessaires pour sa phase de réalisation. Ils seront plus nombreux avec l'entrée en exploitation du complexe. Ce dernier est composé, dans une première phase, d'une aciérie et de trois laminoirs dont deux pour le rond à béton d'une capacité de 1.500.000 tonnes par an et un troisième laminoir pour le fil machine d'une capacité annuelle de 500.000 tonnes. Il a été précisé que le complexe sidérurgique de Bellara entrera en exploitation fin avril 2019. Les essais en laboratoire débuteront dans les prochains jours. Ils sont annonciateurs d'un rendement annuel de 2 millions tonnes d'acier liquide.