L'Algérie et l'Arabie saoudite œuvrent à donner un nouvel élan à la coopération bilatérale et à ouvrir des perspectives aux investisseurs, en vue de hisser le volume des échanges commerciaux, à travers la concrétisation des projets de partenariat et d'investissement convenus lors des visites intenses effectuées, ces dernières années, par les hauts responsables des deux pays. La visite du Prince héritier saoudien, l'Emir Mohamed Ben Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, vice-président du Conseil des ministres et ministre de la Défense, les 2 et 3 décembre, en Algérie à la tête d'une délégation de haut niveau, composée de membres du Gouvernement, d'hommes d'affaires et de personnalités éminentes, s'inscrit dans le cadre des relations privilégiées liant les deux pays et la volonté partagée des dirigeants des deux pays d'élargir leur partenariat économique. Cette visite devra relancer les différents ateliers bilatéraux issus de la 13ème session de la réunion de la commission mixte algéro-saoudienne, tenue à Riyad en avril dernier et qui a été sanctionnée par la signature de plusieurs accords de coopération dans les domaines de l'investissement, de la normalisation et des relations internationales. L'Arabie saoudite aspire à établir des partenariats d'investissement stratégique avec l'Algérie, en vue de booster les relations économiques et les hisser au niveau des relations politiques existant entre les deux pays. L'Algérie a, de son côté, affiché sa disposition à coopérer avec Riyadh dans tous les domaines économiques, notamment dans l'industrie qui a enregistré un progrès considérable ces dernières années. Les deux pays veulent établir des partenariats dans le domaine des hydrocarbures, de la pétrochimie, de l'agriculture, de l'industrie, de l'économie du savoir et du tourisme, des secteurs dans lesquels le Gouvernement algérien encourage l'investissement en assurant diverses facilitations. L'Arabie saoudite est l'un des principaux fournisseurs de l'Algérie avec des importations estimées lors des dix premiers mois de 2018, à 571 millions de dollars, soit une hausse de +29,77 % par rapport à la même période de l'année de 2017. La visite du Prince héritier saoudien sera «l'opportunité d'examiner et d'échanger les points de vue sur les questions politiques et économiques arabes et internationales d'intérêt commun, et à leur tête la question palestinienne et les situations dans certains pays frères, outre les évolutions du marché pétrolier».