«Désormais, la disponibilité des médicaments anti-douleurs pour les malades atteints de cancer sera généralisée dans toutes les pharmacies au niveau national», c'est ce qu'a déclaré, hier, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux, M'hamed Ayad. Intervenant lors d'une émission télévisée, le même responsable a saisi l'occasion pour fournir les chiffres de la facture d'importation des médicaments. Cette dernière a atteint, selon lui, 1,7 milliard de dollars. M. Ayad a, par la même occasion, affirmé que l'Algérie a alloué des stocks suffisants de médicaments pour l'année 2019, tout en affirmant que ces mesures ont été prises pour éviter les pénuries. «Le stock de l'Algérie en matière de médicaments s'élevait à 40 milliards de dinars la fin d'année en cours», a-t-il ajouté. S'agissant du volet des pénuries des médicaments, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) a démenti toute information lié à la pénurie des médicaments en Algérie, tout en rassurant qu'au cours des années précédentes, la distribution des médicaments était stable. Il a rappelé qu'au cours des cinq dernières années, les hôpitaux ont enregistré une pénurie de 250 à presque 300 médicaments. «En 2018, la distribution de médicaments a augmenté de 26% par rapport à l'année dernière», a-t-il expliqué. Il convient de rappeler que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui a fait état, vendredi à Alger, de 354 projets en cours de réalisation, dont 92 projets concernant la fabrication des médicaments et 74 projets qui sont à un stade très avancé de la production. Supervisant l'ouverture des 2èmes Journées de l'industrie pharmaceutique algérienne (JIPA) organisée par l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP), le ministre a fait état de «l'enregistrement de 354 projets en cours de réalisation, dont 92 destinés à la production de médicaments, ajoutant que 74 parmi ces projets sont à un stade très avancé de la production. «Ces unités fabriquent, selon M. Hasbellaoui, des médicaments innovants et biotechnologiques, ainsi que d'autres médicaments destinés pour le traitement du cancer». Ces unités pharmaceutiques produisent également «quelque 2.500 classes de médicaments, soit l'équivalent de 60% du total des médicaments enregistrés en Algérie», a-t-il ajouté. Par ailleurs, le ministre de la Santé a imputé l'essor de l'industrie pharmaceutique en Algérie aux «facilitations mises en place par l'Etat, entre autres, l'octroi des assiettes foncières pour la création des usines et l'interdiction de l'importation des médicaments fabriqués localement», sans toutefois renoncer «au renforcement du contrôle pour atteindre la qualité», a-t-il souligné. Grâce à cette politique adoptée dans le domaine de l'industrie pharmaceutique, le ministre de la Santé a affirmé que «l'Algérie a réussi à couvrir 53% de ses besoins nationaux en terme de valeur, d'autant plus que dix producteurs nationaux sont parvenus à exporter vers des pays africains, voire même vers d'autres pays. Il a affirmé, à cette occasion, que l'Algérie deviendra, en poursuivant cette cadence de production, un pôle pharmaceutique par excellence en matière de médicaments, sur le plan africain et que l'intérêt que porte l'Etat algérien pour le siège de l'Agence africaine des médicaments (AMA) en Algérie, n'en est que la concrétisation de cette démarche», a-t-il dit.