C'est au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée, dimanche soir, au Centre international des conférences d'Alger, que les noms des trois lauréats du «Grand prix du roman Assia Djebar» ont enfin été dévoilés. Fin de suspense donc pour la soixantaine d'autres candidats en lice puisque le Grand prix du meilleur roman en langue arabe est revenu à Nahed Boukhalfa pour son œuvre «Syrane» (éditions El Baghdadi). En langue amazigh, le prix a été attribué à Hani Khelifi pour son roman «Imahbel» (ou Iderouich) paru aux éditions Cheikh Mohand Oulhoucine, alors que la meilleure œuvre en langue française, le prix a été remis à l'auteur de «Les yeux de Mansour», de Ryadh Djiroud (éditions Barzkah). Un prix honorifique a, par ailleurs, été décerné au Président Abdelaziz Bouteflika. Ce prix, créé en 2015 sous l'égide des ministères de la culture et de la communication, de l'Entreprise nationale de communication, d'édition et de publicité (Anep) et de l'Entreprise nationale des arts graphiques (ENAG), vient récompenser «une œuvre de fiction en prose, qui se distingue par son originalité ou par son style». Et cette année, ce sont en tout 66 œuvres qui étaient en lice pour l'un des trois prix attribués. Le travail de sélection n'a pas dû être chose aisée pour le jury, présidé par l'universitaire Aïcha Kassoul et composé de Kadima Mandili, Gamine Bouhdite, Hamid Abdelkader, Youcef Sayah, Boukhalfa Amazit, Achour Fenni mais finalement, le choix de ces trois romans s'est imposé comme une évidence face au talent de leurs auteurs. Intervenant au cours de cette cérémonie, à laquelle ont assisté un grand nombre d'invités du monde de la culture, le ministre de la communication, Djamel Kaouane fera remarquer que «le grand Prix Assia Djebar du roman s'est imposé comme le premier prix de littérature en Algérie» et d'ajouter que la forte participation des auteurs et des maisons d'édition «reflète l'intérêt accordé à ce prix qui porte le nom d'une grande romancière». Pour sa part, le ministre de la culture, Azzedine Mihoubi, appellera à la création d'une fondation portant le nom d'Assia Djebar afin d'assurer la pérennité de ce prix, précisant que «cette fondation sera soutenue par l'Anep et l'Enag et aura le soutien de l'Etat».