Les prix du pétrole se stabilisaient lundi en cours d'échanges européens sans effacer leurs pertes massives de vendredi, les investisseurs n'étant que moyennement convaincus par des ministres de l'Opep qui ont affirmé dimanche que le marché serait à l'équilibre en 2019. Ce lundi matin, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 53,83 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1 cent par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance cédait 8 cents à 45,51 dollars. Alors que la surabondance de l'offre a fait plonger les prix de pétrole à leur plus bas niveau depuis 2017, à 59,79 dollars pour le Brent et à 45,13 dollars pour le WTI, des ministres de l'Energie de grands producteurs pétroliers ont tenté de rassurer lors d'une réunion au Koweït. Le ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, Suhail al-Mazrouei, a ainsi déclaré, lors d'une conférence de presse, que l'excédent sur le marché était plus faible que ce qu'il était en 2017 et estimé qu'il devrait se résorber en un ou deux mois. «Le marché est plutôt pessimiste et ignore les annonces de l'Opep, ce qui est assez typique, mais la production devrait reculer début 2019, particulièrement en Arabie saoudite», a commenté Olivier Jakob, analyste. A court terme, les prix restent «pénalisés par la hausse des stocks aux Etats-Unis» et par «l'inquiétude des investisseurs sur la croissance mondiale et donc sur la demande de carburant», a pour sa part souligné Benjamin Lu, analyste.