, a déclaré, à Alger, le ministre japonais des Affaires étrangères, Taro Kono, tout en montrant la grande attention qu'accorde son pays au potentiel économique algérien. Intervenant à un entretien avec le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, M. Kono a indique que «l'Algérie contribue à la stabilité de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient», tout en soulignant que son pays prêtait une «grande attention» à son potentiel économique. Il a, de même, affirmé que les deux parties se sont mises d'accord pour «renforcer le dialogue politique à différents niveaux et rehausser ainsi les relations bilatérales à un niveau supérieur», rappelant que le Japon et l'Algérie ont de «très bonnes relations» traditionnelles depuis l'ouverture du bureau de la représentation du Front de libération nationale (FLN historique) en 1958 à Tokyo et l'établissement des relations officielles diplomatiques en 1962. Le Chef de la diplomatie japonaise a exprimé la volonté de son pays d'élargir davantage l'implantation des entreprises japonaises en Algérie afin de contribuer à la diversification industrielle, qui est «une grande priorité» pour l'Algérie. «Nous avons convenu de faire avancer les dossiers dans le domaine des investissements ainsi que celui de la non-double imposition entre les deux pays», a-t-il ajouté. Faisant savoir qu'il a été décidé de «tenir un 2ème dialogue l'année prochaine», il a indiqué que les deux parties ont également convenu de renforcer le dialogue et la coopération sur la lutte contre le terrorisme et les mesures contre l'extrémisme violent qui sont «une clé» pour la stabilité de la région de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient. Pour M. Kono, au sein de la communauté internationale, l'Algérie est «un acteur important» pour le Japon, espérant une «participation active» de l'Algérie lors du sommet de la conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) au mois d'août prochain à Yokohama. De son côté, M. Messahel a indiqué avoir passé en revue l'état de la coopération entre les deux pays, ajoutant que «nous avons constaté ensemble qu'on peut encore beaucoup et mieux faire, en raison du potentiel qui existe de part et d'autre». «Nous avons un certain nombre de projets d'accords qui sont en négociations, mais nous avons convenu, durant le premier trimestre de l'année prochaine, de lancer le comité mixte économique. Il sera un grand rendez vous, avec la finalisation des documents qui sont en négociations pour être certainement signés à Tokyo», a-t-il dit, relevant que le lancement de ce comité mixte permettra de «donner de l'élan et de booster la coopération bilatérale». M. Messahel a dit avoir «beaucoup insisté sur la présence des investisseurs japonais en Algérie, eu égard au potentiel économique, aux infrastructures, à la position géographique et stratégique de l'Algérie, mais également sa stabilité et sa sécurité, des facteurs essentiels qui encouragent davantage la présence des opérateurs japonais en Algérie». La coopération dans le domaine de la lutte antiterroriste a été également abordée, a noté M. Messahel, soulignant que «nous avons un mécanisme qui existe, mais qui gagnerait à être renforcé».