Si vous posez la question à quelqu'un de Boumerdès sur l'état de santé de sa wilaya, notamment celui qui prévaut dans tous les secteurs stratégiques, à savoir la santé, l'administration, l'agriculture, le sport, le commerce, le tourisme, la pêche, et autres secteurs névraligiques et stratégiques, il vous répondra : ça va mal ! Souvent très mal. Et pour cela, la question qui se pose : Salamani Mohamed fraichement installé comme wali dans la 35e wilaya d'Algérie saura-t-il ramener le changement. Boumerdès est une ville moderne, cosmopolite, digne de son statut de wilaya qui mérite plus d'égard et beaucoup d'attention et dont le wali et son exécutif veille au grain en lui accordant une touche à la Madani Fouatih, et qui selon lui, un bon programme de développement est en cours de concrétisation pour la région, lequel permettra de combler tous les déficits en matière de développement, à condition de laisser les gens travailler tout en réitérant à chacune de ses sorties que «les portes de l'administration ont pourtant toujours été ouvertes pour écouter les doléances des citoyens». Il est grand temps que Boumerdès retrouve son statut de ville urbaine et cosmopolite à l'instar des grandes localités tels que Bordj-Ménaiel, Dellys, Khémis El Khechna, Boudouaou, Chabet El Ameur, Hamadi, Naciria, Baghlia, Cap-Djinet, Zemmouri et autres localités. Salamani Mohamed, wali de la trente-cinquième wilaya d'Algérie, envisage de donner un nouveau look, une identité, une touche propre au chef-lieu de wilaya et aux trente-deux communes dont il en a la responsabilité en sa qualité de commis de l' Etat. Depuis son installation dans la wilaya de Boumerdès il y a de cela moins d'une année, Salamani Mohamed a effectué plusieurs sorties à travers les trente-deux communes où tout d'abord il a tâté le pouls et continuant son périple et ses visites d'inspections à travers les communes de la wilaya, il a inspecté plusieurs projets en cours de réalisation, à l'image des grands transferts d'eau potable et d'aménagement urbain, ainsi les recommandations premières sont de prendre acte du projet de raccordement de la commune de Timezrit, Chabet El Ameur et des villages avoisinants aux réseaux d'eau potable via le système des grands transferts à partir de Cap-Djinet par le dessalement de l'eau de mer. Ce projet couvrira les besoins de ces communes montagneuses en eau potable, le projet avance actuellement avec un rythme appréciable. «J'insiste pour le délai de réalisation car vous ne devriez pas pénaliser les citoyens.» Le wali et la ville de Dellys Salamani Mohamed connaît la valeur historique des communes dont il a la charge de gérer, il sait qu'une ville comme Dellys recèle des vestiges de toutes les dynasties qui y ont succédé, depuis les Romains jusqu'à la colonisation française et dont le cœur de la ville est truffé d'empreintes, de forts, de murailles, de fortins et dont un SOS est lancé car des dégradations affectent cette ancienne citadelle qu'est la Casbah, supposé être prise en charge dans le cadre du plan de sauvegarde permanent, donne un pincement au cœur, les dégradations qui affectent le patrimoine historique sont si patentes qu'elles appellent une restauration d'urgence. Bordj-Ménaiel, patrimoine historique en péril : même topo pour la ville de Bordj-Ménaiel (le fort bleuté) qui voit son fort partir en lambeaux si ce n'est totalement sans oublier la ferme Cortès, ancien camp de concentration, de tri et de tortures dont la majorité de la ferme est occupé par des familles, n'est pas mieux loti, car un ancien prisonnier moudjahid de la région se désole de cette situation catastrophique qui ne fait pas moins tressaillir son passage, lorsque son regard balaie ce lieu inoubliable des événements de la guerre de Libération nationale. Cortès nécessitait une prise en charge et également une prise de conscience, une adhésion pleine et entière de la part de l'organisation nationale des moudjahidine de la wilaya de Boumerdès. Cortesse est un lieu qui mérite un meilleur sort, un monument historique que l'armée française a utilisés pour torturer les moudjahidine. Eh quelle torture, des sévices inoubliables. On a voulu que la mort de cette ferme soit programmée, il s'ensuit que le site dans son ensemble (garnison, cellules, salles de torture et caserne militaire) un tout homogène que les pouvoirs publics, une fois l'indépendance acquise étaient censés préserver, avant que la dégradation ne fasse disparaître une page glorieuse de l'histoire de la ville et de la mémoire collective, un peuple qui renie son histoire n'a pas droit à l'existence. Khemis El Khechna : autrefois Fondouk, allusion faite au fendek (hôtel) qui existait dans cette région avec les Khachnas des montagnes (une population très solidaire et unie) et dont les vestiges historiques sont omniprésents mais abandonnés, une ville qui compte des vestiges vivants non seulement de la période coloniale mais également de l'antiquité. Khemis El Khechna possède une longue histoire qui actuellement se trouve à la dérive. Le wali exhorte la population à la sagesse pour une bonne prise de conscience et une adhésion pleine et entière pour la sauvegarde de nos villes. Chaque ville, chaque village, chaque douar, chaque dechra de la wilaya de Boumerdès a sa propre histoire et sa propre touche qu'il faut savoir protéger, monsieur Salamani Mohamed en collaboration avec le président de l'APW en l'occurrence Gana Azzedine, ont pris le taureau par les cornes en dépêchant un bureau d'études pour la réalisation d'une autre voie d'accès pour la ville de Bordj-Ménaiel située sur le tronçon de route qui autrefois servait la ligne ferroviaire, une route qui désengorgera certainement les encombrements journaliers et surtout éviter le squatt des parcelles de terrains limitrophes de la gare ferroviaire, une route qui démarre de l'entrée de Bordj-Menaiel à la sortie de Drah El Kahoua lieu où est implanté le site du complexe omnisports.