Si la plaine de Ghriss est réputée pour les cultures maraîchères, la pomme de terre en particulier, la plaine d'El-Habra, à Mohammadia, est connue pour son agrumiculture, les oranges notamment. La production oléicole se distingue à Sig comme une plaque tournante dans la production d'olives, dans les périmètres irrigués d'El-Habra et de Sig, s'étendant sur une superficie de 14.800 ha, dont 11.000 ha, avec un rendement, bon an mal an, de 39 q à l'hectare en moyenne. La commune de Sig demeure la région indétrônable, malgré la multiplication de la plantation d'oliviers au niveau des communes d'Oued Taria et celle de Hachem. La wilaya de Mascara occupe la première place au plan national, pour la conserverie des olives de table, et occupe la 3e place au podium, pour les huiles et les olives, tandis que la commune de Sig occupe la première place pour sa production d'olives. L'État continue à soutenir et à aider les fellahs, pour les encourager à produire plus et à entretenir leurs vergers oléicoles dans de bonnes conditions, afin de préserver la longévité de ces oliveraies, même si la variété, «la Sigoise», jouit d'une grande notoriété et d'un label hors de nos frontières. C'est pourquoi le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche a, lors de sa dernière visite dans la wilaya, exhorté les producteurs à accroître le rendement et à investir pour ce nouveau modèle d'économie alternatif face à une telle situation qui demeure une vraie préoccupation des producteurs de ce produit, qui constitue, à l'instar de plusieurs régions du pays, un produit de grande consommation dans les foyers. Selon les fellahs, la raison essentielle de la diminution de la production est liée à l'insuffisance des quantités d'eau d'irrigation des oliveraies, mais aussi à la faible pluviosité qui prévaut depuis plusieurs années. On impute l'augmentation des prix de l'olive et de l'huile d'olive à la diminution des quantités d'olives produites dans les régions oléicoles comme étant des périmètres producteurs de bonnes qualités d'olive par excellence ; de cet état de fait a découlé la fermeture de plusieurs conserveries, huileries et unités de transformation des olives, et plus particulièrement les petites unités qui n'arrivent plus à suivre le cours de ce changement dans une courbe descendante où la production d'olives était en deçà des prévisions attendues sur le plan quantitatif, et, par voie de conséquence, le produit de base qu'est l'olive n'étant pas disponible comme avant, ces petites unités artisanales pour la plupart tournaient à un taux faible par rapport à leurs capacités de transformation et de conservation des olives. L'espoir renaît de suites des promesses de doubler la dotation de eaux destinées à l'irrigation des oliviers, après la menace des répercussions de la sécheresse et du manque crucial d'eau.