Les agriculteurs disent qu'ils ont été contraints de céder leur récolte aux huileries et autres conserveries d'olives de table à des prix dérisoires. En outre, certains agriculteurs ont vendu une partie de leur production directement aux citoyens qui préfèrent conserver leurs olives de table selon des méthodes traditionnelles. «Certaines unités de conserverie d'olives de table, notamment celles qui activent dans la clandestinité, utilisent des produits chimiques douteux et dangereux qui peuvent nuire à la santé, pour faire mûrir plus vite les olives, raison pour laquelle on évite d'acheter les olives préparées industriellement dont une partie ne répond pas aux normes de santé et à la qualité requise», témoigne un citoyen de la ville de Sig. De leur côté, les propriétaires des 200 unités environ de conservation d'olives qui produisent une moyenne de 400 000 quintaux par an, crient à une mévente sans précédent de leur production. «Une grande partie de la production de la saison précédente demeure accumulée dans les magasins, raison pour laquelle les industriels ont réduit leurs volumes d'achat d'olives auprès des fellahs», explique un gérant d'une conserverie d'olives à Sig (43 km de Mascara). Les agriculteurs, tout comme les unités de conservation d'olives de table, endossent la responsabilité de la stagnation de la vente des olives produites localement de la variété Sigoise aux importateurs «qui ont inondé le marché local par les olives de table importées du Maroc, de Tunisie, d'Egypte et d'Espagne». La superficie plantée en oliviers est de 5400 hectares dans le périmètre irrigué de la plaine de Sig, qui comprend les communes d'Oggaz, Sig et Ras Aïn Amirouche, qui s'étendent sur une superficie de 8800 hectares.