L'affaire de l'APC de Khenchela continue à faire couler beaucoup d'encre. Après l'attroupement des centaines de citoyens devant le siège de l'APC, le premier chef de l'exécutif (wali) a décidé de suspendre le maire de la ville de ses fonctions. Dans l'attente de la tenue de l'Assemblée générale pour élire un nouveau président d'APC, c'est un vice-président qui a été désigné provisoirement pour gérer les affaires courantes de l'APC. En effet, tout à commencé par un attroupement des centaines de citoyens devant le siège de la mairie de Khenchela. La foule excitée n'a a pas commis de violence ou de dégradation mais a scandé des regrettables slogans à l'encontre du Chef de l'Etat. Profitant de ces moments de désordre, des individus se sont permis d'arracher le portrait du président de la République et de le piétiner. Cet état de fait n'a pas été du goût de la majorité des citoyens avec qui nous avons abordés ce sujet. Nos interlocuteurs ont indiqué que M. Abdelaziz Bouteflika est le Président de l'ensemble des Algériens que ce soit de la majorité, de l'opposition ou des citoyens neutres. «Nous avons été écœurés par ces graves images portant atteinte à notre Président, à l'ensemble des Algériens et au pays», nous a déclaré un représentant de la société civile. Ce dernier a indiqué que les citoyens sont libres de choisir le parti politique qu'ils veulent ou de voter pour le candidat qu'ils désirent tout en respectant leurs adversaires. «Ce n'est pas parce vous ne partagez par la politique de X ou Y que vous avez le droit de l'injurier ou de lui porter atteinte», a fait savoir notre interlocuteur. Les dirigeants des autres organisations non-gouvernementale étaient presque du même avis indiquant qu'ils avaient été choqués par les injures lancées à l'encontre du Chef de l'Etat et surtout de piétinement de son portrait. «Par ces actions malsaines, ils ont porté atteinte à la République et aux peuples», a indiqué un fils de chahid. Ce dernier nous a brandi une photo montrant le portrait du Président de la République piétiné, indiquant, je cite : «Je vous jure que c'est une honte, les Khenchelis sont plus grands que cela». Un ancien moudjahid avec qui nous nous sommes entretenus a fustigé les auteurs de ce geste portant atteinte au président de la République. Ecoutons aami Tahar : «J'ai pleuré lorsque j'ai vu de telles images sur les réseaux sociaux. Est-ce que c'est comme ça de remercier nos «moudjahidine et ceux qui se sont sacrifiés pour ce pays ?» Visiblement en colère, l'ancien moudjahid a poussé un grand soupir pour ajouter ce qui suit: «La question que je pose aujourd'hui est la suivante : Est-ce que ces individus qui avaient piétiné le portrait de Abdelaziz Bouteflika sont plus Algériens ou plus nationalistes que feu Houari Boumediene ? M. Abdelaziz Bouteflika était pendant de longues années, le bras droit de feu Houari Boumediene. Il lui a fait entièrement confiance en lui octroyant un portefeuille de souveraineté à savoir les Affaires étrangères. S'il a fait cela, Houari Boumediene connaissait très bien la véritable valeur de l'homme (Bouteflika) et son poids sur la scène internationale.» Plusieurs représentants de mouvements ont également dénoncé les atteintes portées à la personnalité du Chef de l'Etat et le piétinement de son portrait. Revenons au vif du sujet pour dire que certains militants de partis politiques ont indiqué que la décision de suspension du président de l'APC n'est pas légale. «Nous sommes dans un pays de droit. Un élu ne pourrait en aucun cas être relevé ou démis de ses fonctions comme un simple fonctionnaire», ont-ils fait savoir. De son côté, le président de l'APC aurait déclaré qu'il a été victime d'une machination. Selon des sources concordantes, le maire aurait fait savoir qu'il n'a jamais versé dans la provocation ou autre. La page Facebook du président de l'APC aurait été piraté, nous a indiqué un proche. Cet état de fait nous a été confirmé par une de ses collaboratrices qui n'a pas pu retenir ses larmes et éclaté en sanglot. «C'est inadmissible ce qui s'est passé, M. Hachouf était le père et le frère de l'ensemble des citoyens», a-t-elle fait savoir. Comme d'habitude, malgré nos efforts, nous n'avons pas réussi à prendre attache avec le wali de Khenchela ou de son chef du Cabinet. «Ils sont en réunion, ne sont pas dans leurs bureaux ou ils se trouvent à l'extérieur du siège de la wilaya», nous a-t-il été à chaque fois répondu. Nous y reviendrons.