Le plan de « Bienvenue en France » du Premier ministre français Edouard Philippe élaboré en mois de novembre 2018, visant à majorer à plus de 1 500% les frais d'inscription aux universités françaises pour les étudiants extra-européens, semble se fragiliser face à la résistance de 17 universités. Ces dernières refusent d'appliquer cette majoration. Depuis cette annonce, les étudiants africains, notamment, algériens sont dans le désarroi et la confusion totale. Ils qualifient cette décision d'injuste et de discriminatoire, surtout que leurs voisins tunisiens sont exonérés de cette augmentation. Alors que la communauté estudiantine algérienne résidentes en France avoisinait en 2018, selon les dernières statistiques publiées par Campus France, les 30.500 étudiants, placé deuxième après la communauté marocaine estimait à plus de 39.000 étudiants. Bien que cette décision ne soit pas encore adoptée officiellement par le gouvernement Macron, certains étudiants de pays africains cherchent déjà d'autres alternatives tandis que d'autres appellent leur gouvernement à intervenir afin d'aboutir à une solution comme l'a fait la Tunisie. Contrairement à ce pays voisin, les autorités algériennes ne semblent pas s'intéresser à ce sujet, considéré peut être comme un projet personnel lié à l'intérêt propre de l'étudiant. Cependant, de leur côté et après la mobilisation en masse des étudiants algériens désireux poursuivre leurs études en France, l'ambassade de France à Alger a indiqué qu'une éventuelle augmentation du nombre de bourses d'études réservées aux étudiants algériens est en étude. Ceci reste une promesse pour calmer la colère de ceux-là déçus par la décision du gouvernement français. Cette décision n'est pas encore rendue publique. Selon différentes sources médiatiques, les autorités universitaires françaises ont décidé qu'«un tiers du budget de la coopération avec l'Algérie sera consacré aux bourses». Tant que la décision ne sera pas annoncée officiellement, le mouvement de contestation ne baissera pas, selon certains étudiants désireux de rejoindre les universités françaises. Cependant, il reste une lueur d'espoir étant donné que le plan « Bienvenue en France » d'Edouard Philippe est en butte à la résistance de 17 universités françaises. Parmi elles, Nouvelle Sorbonne (Paris 11), Université Aix-Marseille, Université de Lyon 2, Université Paris-Sud, Université Paris-Nanterre, Université de Grenoble… etc. Mis à part ces 17 établissements, les autres semblent adhérer à cette propositions, du moins, ils se réservent de toutes déclarations concernant leur position. Désormais pour accéder à une formation universitaire en France, les étudiants extra-européens devront s'acquitter d'une somme de 2.770 euros pour le premier cycle (licence) et de 3.770 euros pour le deuxième et troisièmes cycles (Master et Doctorat). Au total, l'étudiant étranger non-européen devrait débourser près de 10.000 euros pour poursuivre et achever son cursus universitaire en France. Il est utile de noter que la France est l'une des destinations favorites des étudiants africains pour entamer ou continuer leurs études, pour la raison linguistique et historiques qui relient la plupart des pays de ce continent par le passé à la France. De plus, elle représente la quatrième destination mondiale pour les étudiants internationaux. Actuellement, ce pays européen accueille près de 300.000 étudiants venus des quatre coins du monde et elle ambitionne d'atteindre, à l'horizon 2027 la barre des 500.000 étudiants étrangers.