Le président de la République félicite Haddadi à l'occasion de son investiture et de sa prise de fonctions en tant que vice-présidente de la Commission de l'UA    Journée nationale des personnes aux besoins spécifiques: expositions et distribution d'appareillages dans les wilayas de l'Est du pays    L'Association des Confédérations Africaines des Sports Olympiques (CASOL), une institution au service de l'élite sportive africaine    Accidents de la route en zones urbaines : 751 morts et plus de 22.000 blessés en 2024    Nécessité de développer les compétences vocales pour former des récitants et des muezzins avec une empreinte algérienne    Tribunal de Boufarik: arrestation d'un individu pour contrebande à un degré de gravité menaçant la santé publique    Hydrocarbures: la compagnie chinoise ZPEC obtient la pré-qualification d'opérateur investisseur    Le Conseil de la nation réaffirme son engagement pour l'édification de "l'Algérie victorieuse"    Renouvellement par moitié des membres du Conseil de la nation: la Cour constitutionnelle entame l'annonce les résultats définitifs    Hassani Cherif à Bordj Bou Arreridj: renforcer l'unité nationale pour faire face aux défis et aux campagnes haineuses contre l'Algérie    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 48.524 martyrs et 111.955 blessés    AADL 3: bon déroulement de l'opération d'activation des comptes et de téléchargement des dossiers via la plateforme numérique    ONU: réunion au Conseil de sécurité sur la situation au Soudan    Jijel: le complexe de trituration de graines oléagineuses "Kotama Agrifood" prêt avant mai prochain    Coupe d'Algérie: le CRB bat l'USC (4-2) et rejoint le MO Bejaia en quarts    Le 6e Festival de la chanson andalouse de jeunesse s'ouvre à Alger    Réunion des agriculteurs à Relizane Sensibiliser et informer sur la régularisation des terres agricoles    Vingt-cinq joueurs pour affronter l'Ouganda et l'Algérie    Une 20e journée bien chaude...    Mondial 2026 : l'arbitre algérien Gamouh dirigera Burundi-Seychelles    Encadrement des étudiants porteurs de projets d'entrepreunariat    Suspension de l'aide militaire pour l'Ukraine    Une union syndicale française appelle à un rassemblement contre la circulaire Retailleau    Renforcement des effectifs de police après la rupture du jeûne    Promotion de l'artisanat traditionnel et des métiers    Les vieux marchés, lieux de prédilection des ''nostalgiques'' pendant le Ramadhan    Les colons profanent la Mosquée Al-Aqsa    Lancement des stylos à insuline produits localement avant la fin du Ramadhan    Des artisans tunisiens font perdurer la tradition    La cheffe d'orchestre Zahia Ziouani anime une rencontre à Sarcelles    Palais de la Culture Moufdi-Zakaria Présentation à Alger de la pièce de théâtre «Le Fil rouge»    Le président de la République reçoit une délégation ougandaise conduite par l'envoyé spécial du président ougandais    Coupe d'Algérie: l'USMA écarte le RCK (1-0) et donne rendez-vous au CRT    La Défense nationale plébiscite l'Algérie au rang des nations victorieuses    Kessar Abdelkader du parti RND, élu sénateur    Le scrutin se déroule dans de bonnes conditions dans les wilayas du Centre        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



La suppression de la règle 51/49% est devenue urgente
Publié dans La Nouvelle République le 25 - 03 - 2019

Longtemps accusé de protectionnisme envers les investisseurs étrangers, le gouvernement algérien a décidé en 2009 de miser à quitte ou double par la promulgation d'une nouvelle réglementation (51-49%) régissant les investissements étrangers en Algérie. L'objectif est de préserver l'économie nationale contre la fuite des capitaux et le soutien de l'investisseur local.
Ce qui n'a fait que repousser les entreprises étrangères et déprimer la situation des entreprises locales qui peinent à séduire et convaincre les partenaires étrangers. Dans cet entretien, le jeune entrepreneur Yacine Keroui, également, consultant en bourse, nous explique les raisons de l'échec de cette politique.
La règle 51-49% régissant l'investissement étranger semble avoir la peau dure, et ce, en dépit des résultats mitigés enregistrés par l'Algérie depuis sa promulgation en 2009. Au dernier bilan datant de 2018, les investissements directs étrangers (IDE) ont régressé de 26%. Pourriez-vous en tant qu'analyste et expert dans le domaine nous décrire brièvement la situation réelle des IDE en Algérie.
En plus de cette règle, nous pouvons citer plusieurs autres contraintes qui empêchent l'économie nationale de prospérer. Parmi ces freins, les accords d'entente et de partenariat signés entre l'Algérie et l'UE, où la politique de partenariat est unidirectionnelle. Tout était faux dès le départ. S'ajoute à ce faux pas, celui de tous les textes règlementataires contre-productifs institués par la Banque d'Algérie. Ces trois points à eux seuls ont réussi à faire régresser et paralyser l'économie. La valeur et le volume des IDE en Algérie sont insignifiants, pour ne pas dire nuls. Ce qui est normal. Ce ne sont que le fruit et résultat d'une réglementation insensée et non fructueuse. La situation témoigne de la faiblesse et de l'incohérence de la loi algérienne dans la gestion de l'investissement.
En général, ce genre de règlementation régressive est justifié par trois imposantes :
• Des apparatchiks gratte-papiers incompétents qui n'ont aucune notion temporelle, contextuelle et conjoncturelle de la compétition internationale et des préceptes économiques.
• Une manne pétrolière qui soutient les dépenses amplifiées de celles de l'État
• Un orgueil et des discours nationalistes dignes de l'ère soviétique.
Le gouvernement qualifie cette règle de «sacrée», promulguée dans l'objectif de préserver l'intérêt du pays et surtout de soutenir les opérateurs économiques locaux. D'après vous, pourquoi les premiers à contester et à considérer ce texte comme un frein à l'acte d'investir sont exactement les entrepreneurs algériens ?
Certes, une règlementation protectionniste peut évoluer et être modifiée, cependant quand les résultats sont décevants et ne concordent pas avec l'objectif initial du texte réglementaire. Il faut explorer d'autres pistes. Depuis son instauration aucun changement positif n'a été constaté donc, il faut réfléchir à d'autres solutions. A l'état où nous en sommes, le constat est très alarmant. Y a trop de contradiction et de contraintes. Le même gouvernement qui a promulgué cette loi est le même aujourd'hui qui a opter pour l'actionnement de la planche à billets. Une fois de plus sans prendre en compte les répercussions d'une telle action sur l'économie, le citoyen et les finances dans l'avenir.
Si nous avions eu une autre règlementation bien réfléchie et adéquate, aujourd'hui, nous n'aurions pas eu recours à ce mode de financement non conventionnel dangereux pour la valeur de la monnaie nationale et par conséquent pour l'économie du pays. Cette règle est sacrée uniquement pour déclencher la banqueroute, rien d'autre. Donc, les opérateurs économiques ont tout à fait raison de se plaindre, ils font face aux problèmes qui bloquent ou retardent leurs projets. Le temps c'est de l'argent pour un homme d'affaires. Il faut remédier à ce problème et faciliter les procédures administratives. Il faut comprendre que la compétitivité engendre la qualité, mais également, équilibre les prix.
Une éventuelle abrogation de cette règle a été inscrite dans l'avant-projet de la loi de Finances 2017, mais aucune suite n'a été donnée. Présentement, le gouvernement n'exclut pas cette possibilité. Qu'est-ce qui motive ce revirement dans sa position ?
En effet, avec ce mode de gouvernance nous n'avons pas eu vraiment le choix, soit nous nous appliquons, soit nous abandonnons. Ensuite, il faut assumer les conséquences. Ce qui n'est pas évident pour un chef d'entreprise pour maintenir ses investissements sur le marché. Sachant que l'urgence actuelle est le soutien de l'investissement hors hydrocarbures afin d'équilibrer le marché et satisfaire la demande locale. De plus, cette alternative œuvrerait pour promouvoir la diversification économique qui contribuerait à son tour à baisser la facture des importations et valoriser le pouvoir d'achat des algériens. Il faut accélérer les démarches et encourager les potentialités. D'ailleurs, le revirement est très facile à expliquer car la politique économique empruntée ces derniers temps par le gouvernement pour soutenir l'économie nationale est incohérente avec l'évolution financière du marché étranger. La planche à billets et les recettes des hydrocarbures ne peuvent pas à elles seules soutenir l'économie nationale, mais surtout couvrir les dépenses de l'Etat. Le Trésor public est déficitaire. Il faut maintenant opter pour des solutions adaptées et adéquates avec la situation financière du pays.
Son abrogation serait-elle vraiment la solution pour encourager et libérer les IDE en Algérie ?
Cette règle a toujours été contestée tant par les promoteurs économiques Algériens qu'étrangers avec lesquels nous désirons conclure des partenariats gagnant-gagnant. Elle ne sert pas nos intérêts ni ceux du pays en crise. Donc, sans aucun doute, elle devrait être abrogée.
Entretien réalisé par : Samira Takharboucht


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.