Le mouvement de grève enclenché par les employés de l'entreprise nationale des mines de Fer de l'Est (MFE) de Tébessa, depuis le 31 mars dernier, pour réclamer de meilleures conditions socio-professionnelles, entre autres, l'augmentation du salaire de base, de la prime d'intérêt, la prime de rendement individuelle et collective, ainsi que les remboursements en cas d'accident de travail, n'est pas sans conséquences, a indiqué, avant-hier mardi le président directeur général de cette entreprise, Mohamed Messaâdia. «Les pertes causées par la grève ont été estimées à 1 milliard DA», a-t-il dit. Les travailleurs de la mine d'Ouenza, a-t-il rappelé, ont engagé un mouvement de protestation depuis un mois, et ceux de la mine de Boukhadra sont en arrêt de travail depuis le 14 avril dernier. «L'entreprise a entamé une procédure judiciaire contre les protestataires auprès du tribunal d'El-Aouinet, ordonnant qu'ils reprennent, immédiatement, leur activité, mais sans succès», a regretté Mohamed Messadia mettant en avant l'illégalité de ce mouvement de protestation. «Il n'est pas conforme aux procédures légales d'usage. Les conditions entre l'entreprise et le partenaire social conformément à un accord signé le 23 février dernier, ont été bafouées», a-t-il observé. Ces protestations, a-t-il rappelé encore, ont affecté l'activité et l'exploitation des mines de Boukhadra et Ouenza, qui ne fournissent pas moins de 2,3 millions de tonnes de minerai de fer par an au complexe Sider d'El-Hadjar (Annaba). «Ce complexe subit actuellement des pertes financières considérables, ayant entraîné la suspension de l'activité du Haut-Fourneau et plusieurs unités de la chaîne de production en raison de l'épuisement des stocks depuis jeudi dernier», a relevé ce responsable. L'entreprise nationale des mines de Fer de l'Est (MFE) de Tébessa qui regroupe les mines de Boukhadra et Ouenza fournit, rappelle-t-on encore, annuellement, pas moins de 2,3 millions de tonnes de minerai de fer au complexe Sider d'El-Hadjar, dont la production est notamment exportée vers les marchés internationaux. Le P-dg de l'entreprise nationale des mines de Fer de l'Est (MFE) de Tébessa, a, à l'occasion, insisté sur la nécessité de maintenir le dialogue afin, a-t-il indiqué encore, de trouver les solutions les plus convenables pour toutes les parties. «J'appelle les employés à rejoindre leurs postes de travail afin d'éviter de nouvelles pertes pour l'entreprise», a poursuivi Mohamed Messadia.