Le recul de la matière première risque d'impacter fortement la production de l'acier au complexe d'El Hadjar, à Annaba. La question a fait l'objet d'une enquête, menée par une commission dépêchée par le ministère de l'Industrie et des Mines. Selon une source interne à la direction générale du même ministère, la commission est composée du secrétaire général au département de l'industrie, d'un conseiller auprès de la même institution d'Etat et d'un représentant du groupe Imettal. Enquêtant durant les mardi et mercredi de la semaine écoulée, les émissaires du département de l'industrie et des mines ont constaté des problèmes sur le site, dont de grands dérèglements compromettants pour l'avenir du gisement, le tarissement du minerai de fer notamment, a fait savoir notre source. Signalons que, pour la réhabilitation d'un climat propice, 74 millions de dollars ont été débloqués par l'Etat en faveur de la SPA des mines de fer de l'Est (MFE), Ouenza et Boukhadra entre autres. Une enveloppe devant également, ouvrir des opportunités d'investissement et promouvoir le secteur de l'industrie en Algérie. Or, même l'aide financière de l'Etat, n'est pas parvenue à freiner la dégringolade de cette zone minière qui, au moment de la mise sous presse, et selon R. CH, mineur sur site, contacté par téléphone, serait en voie d'assèchement. «De par la réduction de ses capacités minières, le gisement d'El Ouenza semble s'acheminer vers un arrêt imminent», a révélé notre interlocuteur. Situation inquiétante quand on considère que le complexe d'El Hadjar est alimenté en fer non phosphaté depuis le gisement d'El Ouenza. De ce fait, et pour faire face au déficit d'alimentation en minerai de fer, depuis ce gisement, la direction générale de l'entité sidérurgique a demandé à sa tutelle, l'autorisation d'importation du minerai, depuis la Mauritanie. Signalons que le gisement d'El Ouenza avec ses 300 millions de tonnes de minerai de fer, est en mesure de répondre à long terme, aux besoins de l'Algérie; précisions apportées par plus d'un expert, note-t-on. Des pronostics partageant visiblement des points de vue des uns et des autres. Au moment où la direction générale du gisement d'El Ouenza, promet d'alimenter le complexe à hauteur de 200 000 t/ mois, ces experts sur le site affirment l'incapacité d'assurer cette quantité, hormis 40 000 tonnes/mois, dans le meilleur des cas. Les mêmes experts ont révélé que la situation critique qui secoue le gisement, ne peut en deux mois, assurer, le minerai de fer pour le complexe d'El Hadjar. Face à la situation prévalant au niveau du gisement de l'Ouenza, dans la wilaya de Tébessa, quel serait l'impact de ce tarissement du minerai de fer, sur l'avenir de la production de l'acier au complexe sidérurgique. Pour rappel, ce dernier avait été mis en arrêt à cause des difficultés d'approvisionnement en eau nécessaire à son fonctionnement. Un arrêt qui n'a duré que le temps d'alimenter le complexe en quantité d'eau nécessaire à son fonctionnement. Suite à quoi, la première coulée de fonte conforme du HF n° 2 du complexe d'El Hadjar, de Annaba, a eu lieu en fin de semaine écoulée. Une phase effectuée en vue de la reprise d'activité de toute la chaîne de production. Par ailleurs, lors de la préparation de la reprise de l'activité, il a été enregistré le lancement des études de la seconde tranche du plan d'investissement. Une action visant la réhabilitation et la modernisation du complexe pour atteindre une production de plus d'un million/t d'acier à l'horizon 2020.