La référence, dans le discours prononcé mardi par le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire (ANP), au dialogue constructif entre les différents partenaires pour sortir de la crise que traverse le pays, a eu son impact sur le cours des événements. Plusieurs formations politiques ont réagi positivement à l'appel aux forces et personnalités nationales à un dialogue sérieux pour résoudre la crise et organiser l'élection présidentielle, lancé par le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah. La télévision a rapporté des interventions de citoyens qui ont participé aux marches qui ont lieu ce vendredi, valorisant la voie du dialogue et soulignant l'appui de l'Armée aux efforts pour la sortie de crise. Il est certain que cet écho positif au discours du Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, traduit l'opinion majoritaire dans la population qui ne veut pas que la crise dure et qui estime que le dialogue entre les différents protagonistes est conforme au caractère pacifique des manifestations qui se terminent souvent par des discussions contradictoires en petits groupes dans un climat sain et fraternel, sans violences verbales mais dans le respect des avis des uns et des autres. Cette atmosphère de dialogue créée par les manifestants dans la diversité de leurs opinions et de leurs positions politiques, découle du souci de l'intérêt national et du sens de responsabilité qui les anime, car il s'agit non pas de précipiter le pays dans le chaos mais d'améliorer la situation au profit des Algériens. Cette posture adoptée par la majorité des manifestants, dans les grandes villes où ont eu lieu des marches, va à contre-courant du «tout ou rien» caractéristique de l'extrémisme de certains groupes parmi lesquels les islamistes, dont la présence plus marquée a été notée par les observateurs ce vendredi à la Grande Poste, et qui se sont distingués par la radicalisation de leurs slogans. Cet extrémisme improductif qui persiste dans certains groupes de marcheurs du vendredi traduit l'absence de perspective qui les caractérise et qui les contraints à refuser toute idée de dégager des représentants et à fuir tout projet de dialogue avec les institutions. Dans cette situation d'impasse pour ces groupes, les slogans de négation et de rejet sont plus commodes que les mots d'ordre constructifs qui exigent un consensus élaboré mais qui ferait voler en éclats l'unité de façade construite autour d'une démarche extrémiste et de surenchère propice aux manipulations qui visent à nuire à la relation entre le peuple et son Armée. La hargne qui a véhiculé les slogans extrémistes ce vendredi traduit en fait le désarroi devant les perspectives de sortie de crise ouvertes par l'appel au dialogue entre les représentants des manifestants, les formations politiques et les institutions, lancé par Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah. L'éventualité que l'issue à la crise commence à se dessiner a poussé les groupes extrémistes à la fuite en avant à travers même des attitudes de provocations qui sont restées heureusement sans réponse. Au contraire, les formations politiques et la masse des manifestants ont bien compris l'enjeu lié à la nécessité de consolider la souveraineté nationale et les fondements de l'Etat, qui figurent explicitement dans les revendications populaires portées sur les écriteaux durant les marches du vendredi. Rappelons que, mardi à Tamanrasset, au cours d'une rencontre d'orientation avec les cadres et les personnels de la 6ème région diffusée par visioconférence à l'ensemble des unités de la Région, le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'ANP a appelé "les personnalités et les élites nationales" à un dialogue "sincère et objectif" pour résoudre la crise que vit le pays à travers des "concessions réciproques". Ce dialogue est "la seule voie qui permettra au pays de sortir de la crise qu'il traverse", a estimé M. Gaïd Salah Pour le chef d'état-major "l'unique voie" permettant de sortir de la crise que traverse notre pays, est d'adopter un dialogue sérieux, sincère, réaliste, constructif et clairvoyant, qui place l'Algérie au-dessus de toute considération".