De Tamanrasset, où il poursuit une visite de travail et d'inspection dans la 6ème Région militaire, le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire, cité par l'APS, a appelé, hier, «les personnalités et les élites nationales, fidèles à la nation et à son intérêt suprême sacré», à participer au «dialogue sincère et objectif lors duquel il sera question de l'évaluation des circonstances que vit le pays et de concessions réciproques pour le bien du pays». «J'ai affirmé à maintes reprises et je le répète aujourd'hui une fois encore, que l'unique voie pour résoudre la crise que vit notre pays est d'adopter la voie du dialogue sérieux, rationnel, constructif et clairvoyant, qui place l'Algérie au-dessus de toute considération», a-t-il souligné. «Car, explique-t-il, l'établissement du dialogue signifie la disponibilité de tous à s'entendre et s'écouter mutuellement, avec pondération, sérénité, engagement et une aspiration sincère vers la nécessité, voire l'impératif, de trouver les solutions idoines sans délai». Dans son intervention faite au cours d'une rencontre d'orientation avec les cadres et les personnels de la 6ème Région militaire (Tamanrasset), diffusée par visioconférence à l'ensemble des unités de la Région, il a fait observer que «le peuple algérien, dévoué à sa patrie, et conscient de l'importance d'aboutir rapidement à des issues adéquates à cette crise, ne veut plus revivre les expériences douloureuses antérieures, dont il a subi les affres et souffert terriblement des répercussions, tout comme il n'oublie pas et ne veut pas oublier cette pénible période qu'il a vécue durant les années 90». Pour le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, «nous devons, en tant qu'Algériens, tirer l'enseignement des expériences et des événements tragiques passés, où la raison était absente, et dont l'unique perdant était la patrie. Aussi, nous insistons sur la nécessité que toutes les parties fassent preuve de responsabilité à faire du dialogue la bouée de sauvetage de la patrie. C'est ainsi que l'on outrepasse les divergences entre les différents avis, ou du moins on réduit les écarts entre les points de vue contradictoires et contrastés, sachant que rien ne s'élève au-dessus de l'intérêt de notre pays. Notre histoire regorge de leçons et d'enseignements, en ce sens que l'Algérie a traversé plein d'épreuves et de moments difficiles, mais son peuple authentique et conscient a su les surmonter grâce au sens de la responsabilité collective qui lui est connu». Lundi 20 mai, le Général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah avait suggéré, à propos des marches, de «faire émerger de vrais représentants qui se distinguent par leur sincérité et intégrité pour transmettre les revendications légitimes de ces marches », dans le cadre d'un «dialogue sérieux et constructif avec les institutions de l'Etat, prenant en considération les revendications réalisées jusqu'à présent, grâce à l'accompagnement permanent de l'ANP ». Il avait rappelé, à cette occasion, que l'ANP s'est engagée à ne pas être partie prenante à ce dialogue escompté". Le chef d'Etat-major de l'ANP avait fait remarquer que le développement de l'Armée a permis de "préserver l'unité de l'Etat national et de ses institutions républicaines en adéquation avec les intérêts du peuple algérien". Il avait estimé que "la persistance de la crise aura de graves conséquences sur les domaines économique et social du pays, notamment sur les postes de travail et sur le pouvoir d'achat des citoyens".