Intervenant lors de sa visite dans la 3éme région militaire, le général de corps d'armée Ahmed Gaid Salah a indiqué que l'autorité du peuple et au dessus de celle de la constitution. Avant d'aborder la situation politique qui prévaut dans le pays, le général Gaïd Salah a brossé un tableau sur les réformes entreprises au sein de l'armée nationale populaire (ANP) visant à mettre cette institution sur la même balance que les puissances du monde. Abordant le volet politique, Gaid Salah a indiqué : Dans ce sillage précisément, et en dépit de la crise que traverse notre pays aujourd'hui, l'Etat algérien, à travers ses différentes institutions, a su préserver toutes ses capacités de gestion, sa notoriété et ses différentes activités, comme il a pu maintenir son capital relationnel avec ses partenaires étrangers, grâce à ses fidèles enfants occupant les différents postes d'activité et fonctions. Car l'Algérie occupe une position importante qu'il importe de préserver en veillant à maintenir l'Etat algérien dans son contexte légal et constitutionnel ». Cependant Gaid Salah a déclaré : « On parle beaucoup de l'importance de trouver une solution consensuelle entre les dispositions de la Constitution et les revendications populaires. Croient-ils qu'il existe une contradiction ou bien un écart entre ce à quoi tendent les dispositions de la Constitution dans leurs véritables dimensions et ce à quoi appelle le peuple algérien dans ses marches successives. Le peuple qui a plébiscité sa Constitution est le plus apte à préserver la loi fondamentale de son pays et ses dispositions et à s'y conformer. Aussi, il est impensable de procéder au nom du peuple, à la destruction de la réalisation du peuple algérien, qui est la loi fondamentale, soit la Constitution ». Ceux qui prétendent, par ignorance ou arrogance et entêtement, ou animés par des intentions aux objectifs ambigus, oui ambigus, que le pouvoir du peuple est au-dessus de la Constitution et au-dessus de tous- et c'est une vérité utilisées à tort – car ils tentent sciemment d'outrepasser, voire geler, l'application des dispositions de la Constitution, réalisent-ils que cela signifie la suppression de toutes les institutions de l'Etat et s'engouffrer dans un tunnel obscur dénommé le vide constitutionnel ? Ce qui signifie par conséquent la destruction des fondements de l'Etat national algérien et penser à construire un autre Etat avec d'autres standards, d'autres idées et d'autres projets idéologiques, auxquels seront consacrés des débats sans fin. Est-ce leur objectif ? L'Algérie n'est pas un jeu de hasard entre les mains de n'importe qui, ni une proie facile pour les amateurs d'aventurisme.