A vingt quintaux la moyenne nationale à l'hectare, il n'y a pas de quoi être satisfait. Sous d'autres cieux, ce rendement est multiplié par deux. On est loin des belles perspectives qu'ont laissé entrevoir courant 2011/2012 des céréaliers algériens. Ils avaient réussi à produire de 50 à 80 quintaux/hectare. C'était la période où les mesures incitatives pour le développement agricole avaient été mises en route par les pouvoirs publics dans le cadre d'une politique de prise en charge de ce secteur. Le crédit RFIG en est un. Il est octroyé par les banques BADR et la BNA sur la base d'une convention passée avec le Ministère de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche (MADRP). Ceci a été passé en revue hier lundi. C'était à l'occasion de la célébration officielle de la campagne nationale moissons battage présidée à Médéa par le ministre en charge du secteur, Cherif Omari. Ce moment semble avoir été choisi par les participants, majoritairement des agriculteurs ou animateurs des filières et sous filières agricoles pour échanger leurs idées et aspirations. Pour également attirer l'attention du ministre sur les difficultés financières et matérielles qui persistent à bloquer de nombreuses initiatives. D'autres ont abordé la question du renforcement des investissements dans différents domaines liés aux activités agricoles pour, ont-ils argumenté, assurer la sécurité alimentaire. « Il est impérieux, au regard des nouvelles exigences sur l'alimentation, de passer en revue la politique agricole actuelle » ont-ils attesté. Ce sont majoritairement des ingénieurs, techniciens et agriculteurs. Il y a ceux qui ont exprimé leur satisfaction quant aux résultats enregistrés ces dernières années avec l'amélioration de la filière céréaliculture dans notre pays. Dans une déclaration à nos confrères de l'APS, le ministre a en effet indiqué que « … toutes les procédures et mesures indispensables à la réussite de la campagne de récolte céréalière pour cette saison, ont été prises » Cette déclaration est à lire comme étant des instructions adressées à ses proches collaborateurs quant à la nécessité de tout mettre en œuvre pour atteindre le niveau d'autosuffisance en termes de disponibilité des céréales dans notre pays. Faudrait-il d'abord éliminer les embûches et autres difficultés crées les précédentes années dans le secteur agricole. Il faut cependant, reconnaître que depuis quelques temps, de nombreuses régions du pays ont répondu aux perspectives des résultats attendus. Dans certains cas, ces résultats ont été dépassés. C'est dire que l'heure est à la concentration des efforts de tous les animateurs du secteur de l'agriculture, du développement rural et de la pêche. Telle est la caractéristique à accorder à cette journée de lancement de la campagne moisson battage. Surtout que celle-ci s'est déroulée simultanément dans la majorité des wilayas du pays. Y ont participé pour bien s'imprégner de la situation, les directeurs des services agricoles, des coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS), secrétaires généraux des chambres d'agricultures et les représentants des associations agricoles. Même si à Annaba la cellule de communication s'est limitée au strict minimum, on peut dire que le message du ministre portant sur les mesures prises pour la réussite de cette campagne de récolte céréalière, a été bien reçu par les représentants des autres wilayas. Ce qui confirme les affirmations du ministre faites lors d'une rencontre avec les représentants de la filière céréalière, les directeurs des Directions des services agricoles (DSA) des Coopératives de Céréales et de Légumes Secs (CCLS) au niveau des wilayas et les Secrétaires généraux (SG) des Chambres d'agriculture. Pour Cherif Omari, l'heure est à la concentration des efforts de tous les animateurs du secteur de l'agriculture, du développement rural et de la pêche. Telle est en tout cas la caractéristique à accorder à cette journée coïncidant avec le lancement de la campagne moisson battage. Le représentant du gouvernement a estimé utile de préciser que les mesures indispensables à la réussite de la campagne de collecte des céréales, notamment l'orge, avaient été prises. Et que Celle-ci sera suivie par la campagne de collecte des blés dur et tendre. « Ces mesures ont été prises au niveau du ministère de l'Agriculture, au sein de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), dans l'objectif d'assurer la disponibilité et la qualité de la production nationale, dans le cadre de la consolidation de la sécurité alimentaire du pays » a-t-il expliqué.