La directrice du département Maghreb et Malte de la Banque mondiale, Marie Françoise Marie-Nelly, a assuré avant-hier à Alger l'intention de son institution à poursuive son appui à l'Algérie, et ce lors d'une audience que lui a accordée le ministre des Finances, Mohamed Loukal. Elle a signalé ainsi la maintenance de son soutien de l'Algérie dans ses défis vers une économie plus diversifiée, une croissance inclusive et un développement social durable, selon un communiqué du ministère des Finances. Cette rencontre a été mise au bénéfice de revoir les principaux projets de la Banque mondiale en Algérie et de discuter de sujets d'intérêt commun, avant l'expiration du mandat es-qualité de Marie Françoise Marie-Nelly le 30 juillet en cours. Pour sa part, le ministre a exprimé son remerciement à l'encontre de la représentante de la Banque Mondiale pour son «engagement et sa contribution au développement des relations de coopération entre l'Algérie et la Banque mondiale», a précisé le même communiqué. A cette occasion, la représentante de la Banque mondiale a, par ailleurs, fait part du souhait du nouveau directeur du département Maghreb de se rendre en visite en Algérie de sitôt, suite à sa prise de fonction, a fait savoir la même source. Pour rappel, la Banque mondiale a abaissé ses prévisions de croissance pour l'Algérie le mois de juin passé, comme elle a prévu une croissance «morose» en 2020 sous l'effet de l'assainissement des finances publiques qui va peser sur l'activité hors hydrocarbures. «La croissance en Algérie devrait être morose, à 1,7 % en 2020, l'assainissement des finances publiques pesant sur l'activité non pétrolière», prévoit l'institution de Bretton Woods dans une nouvelle édition du rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié à Washington. Elle a prévu également le retour rapide de l'Algérie à l'ajustement budgétaire après la politique expansionniste prônée par l'ancien gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte de baisse des recettes pétrolières, dans son bulletin économique de la région Mena, publié avril dernier. Cette institution a précisé dans le même sens que ce rééquilibrage budgétaire devrait être suivi d'un léger ralentissement des secteurs hors hydrocarbures sur l'année 2019, neutralisant ainsi une légère augmentation de la production d'hydrocarbures et devrait se traduire également par «une croissance léthargique». «Le principal défi pour l'économie algérienne est de renforcer sa résilience à l'instabilité des prix des hydrocarbures, et ce, en réduisant l'impact de cette volatilité sur le budget et en diversifiant les sources de croissance», a conclu la BM dans le même bulletin en recommandant d'engager d'ambitieuses réformes.