Le marché n'aura pas à subir de grandes perturbations Cependant, la BM précise que grâce à une demande solide, une croissance robuste a été enregistrée dans l'agriculture (6,9%), la construction (4,6%) et les services non gouvernementaux (3,8%). Le Groupe de la Banque Mondiale (BM) a abaissé sa prévision pour la croissance de l'économie algérienne en 2018 à 1,5% contre 2,5% anticipé en octobre, une révision intervenant sous l'effet d'un ralentissement marqué de la production d'hydrocarbures. «Malgré une augmentation substantielle du budget de l'Etat et un prix du pétrole plus élevé qu'attendu, le ralentissement marqué de la production d'hydrocarbures (4,2%) a entravé la reprise de la croissance en 2018», souligne la BM dans son bulletin économique semestriel pour la région Mena. «On estime que cette dernière se situait à 1,5%, alors que des projections établies en octobre 2018 la plaçaient à 2,5%, avant que l'ampleur de la baisse de la production d'hydrocarbures ne soit avérée», précise l'institution de Bretton Woods dans ce rapport publié à la veille des réunions de printemps du FMI et de la BM. Cependant, la BM précise que grâce à une demande solide, une croissance robuste a été enregistrée dans l'agriculture (6,9%), la construction (4,6%) et les services non gouvernementaux (3,8%). Le rééquilibrage budgétaire pourra reprendre au second semestre de 2019, prévoit-elle. Il devrait s'ensuivre un léger ralentissement des secteurs hors hydrocarbures sur l'année 2019, neutralisant une légère augmentation de la production d'hydrocarbures. En conséquence, la croissance du PIB réel est attendue à 1,9% cette année compte tenu d'un prix du pétrole plus bas, anticipe la BM. Cette même institution s'attend à une aggravation des déficits budgétaire et courant qui devraient atteindre respectivement 8,5 et 8,1% du PIB. L'inflation restera contenue. Le Groupe de la Banque mondiale (BM) a prévu, à ce propos, un retour rapide de l'Algérie à l'ajustement budgétaire après la politique expansionniste prônée par l'ancien gouvernement pour doper la croissance économique dans un contexte de baisse des recettes pétrolières. «Le rééquilibrage budgétaire pourra reprendre au second semestre de 2019» indique la BM dans son bulletin d'information économique de la région Mena, relevant qu'il «faudra tôt ou tard mettre un terme au financement des déficits budgétaires par la Banque centrale pour maîtriser l'inflation». L'Algérie a donné un coup de frein à l'ajustement budgétaire opéré en 2016-2017, en recourant au financement non conventionnel pour poursuivre le financement des investissements publics avec la baisse des cours du pétrole. La BM précise que ce rééquilibrage budgétaire devrait être suivi d'un léger ralentissement des secteurs hors hydrocarbures sur l'année 2019, neutralisant ainsi une légère augmentation de la production d'hydrocarbures et devrait se traduire également par une croissance léthargique. Les recettes des secteurs hors hydrocarbures apporteront une certaine marge de manoeuvre pour réduire l'ampleur des coupes budgétaires. De ce fait, une légère baisse du déficit budgétaire est attendue à 5,1% du PIB en 2020 contre 4,0% en 2021.