Poursuivi dans le cadre des affaires liées aux hommes d'affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout, l'ancien ministre des Transports, et président du parti TAJ (Tadjamou Amal Djazair), Amar Ghoul, est depuis avant-hier jeudi, incarcéré à la prison d'El Harrach (Alger). Il a été placé sous mandat de dépôt après sa comparution devant le conseiller enquêteur près la Cour suprême à Alger, dans le cadre des enquêtes liées à des affaires de corruption. Pour, indique un communiqué du parquet général près la Cour suprême, abus de fonction, dilapidation de deniers publics et corruption en matière de marchés publics. L'ancien ministre des Transports, Amar Ghoul, durant l'ère du président déchu, a précisé la même source, a comparu, jeudi, devant le Conseiller instructeur près la Cour suprême, dans le cadre de l'enquête liée à l'affaire Ali Haddad, fondateur et P-dg du Groupe ETRHB Haddad et ex-président du FCE, sous mandat de dépôt, depuis début avril dernier. Le parquet général près la Cour suprême avait, rappelle-t-on, engagé les procédures de poursuite judiciaire à l'encontre d'Amar Ghoul, après son renoncement, volontaire, le 11 juin dernier, à son immunité parlementaire, selon les formes et dispositions prévues dans le code de procédure pénale pour des faits punis par la loi. Dont la dilapidation de deniers publics, conclusion d'un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur, abus de fonction et faux en écritures publiques. Octroi délibéré d'indus privilèges à autrui lors de la passation de marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, dilapidation de deniers publics, conflit d'intérêts et corruption en matière de marchés publics sont autant de charges retenues contre Amar Ghoul, poursuit le communiqué du Procureur général près la Cour suprême. Amar Ghoul, président de TAJ, devient ainsi le quatrième chef de parti, membre de l'ancienne alliance présidentielle, durant l'ère du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, placé en détention provisoire pour des faits de corruption présumée. Après, rappelle-t-on, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND (Rassemblement national démocratique), Amara Benyounes, président du MPA (Mouvement populaire algérien) et Djamel Ould Abbès, ex-secrétaire général du FLN (Front de libération nationale), tous incarcérés à la prison d'El Harrach pour des faits de corruption. Egalement poursuivi dans le cadre de ces mêmes affaires liées aux hommes d'affaires Ali Haddad et Mahieddine Tahkout, l'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, a été placé sous contrôle judiciaire, avant-hier jeudi, après sa comparution devant le conseiller enquêteur près la Cour suprême à Alger, dans le cadre des enquêtes liées à la lutte contre la corruption. En application des dispositions de l'article 573 du code de procédure pénale, le parquet général près la Cour d'Alger avait, rappelle-t-on, transmis, le 19 juin dernier, au Procureur général près la Cour suprême, le dossier d'enquête préliminaire instruite par la Police judiciaire et de la Gendarmerie nationale d'Alger, pour des faits à caractère pénal, à l'encontre de Mahieddine Tahkout et d'autres mis en cause, dans le volet relatif aux cadres et hauts fonctionnaires. Compte tenu de leurs fonctions lors des faits reprochés, les concernés bénéficient de procédures de privilège de juridiction consacrées par le texte de loi.