Le juge instructeur de la Cour suprême a placé ce jeudi l'ancien ministre, Amar Ghoul, en détention provisoire, après plusieurs heures d'audition, dans le cadre des affaires de Tahkout Mahieddine et Ali Haddad, selon des sources judiciaires. Abus de fonction, dilapidation de deniers publics et corruption en matière de marchés publics sont les principales charges retenues contre l'ancien ministre des Travaux publics, Amar Ghoul, a indiqué un communiqué du Procureur général près la Cour suprême. En effet, la Cour suprême a pris cette décision dans une seule affaire de corruption. C'est celle liée au milliardaire et homme d'affaires Mahieddine Tahkout, selon des éléments d'informations communiqués par des sources judicaires. Ces deux affaires ne représentent en fait qu'une sorte « d'entrée », pour emprunter une métaphore culinaire, en attendant le plat de résistance qu'est le scandale « kilométrique » de l'autoroute Est/Ouest. Amar Ghoul, un des visages de la corruption durant le règne du président Bouteflika, a longtemps cru pouvoir s'en tirer à bon compte avant de se faire rattraper par la Justice qui a exigé la levée de son immunité parlementaire. Une immunité à laquelle il a volontairement renoncé, pour ne pas subir l'affront du vote en session plénière, à l'instar de ses deux collègues, Djamel Ould Abbès et Said Barkat qui sont placés en détention préventive, depuis deux semaines à la prison d'El Harrach où il devrait les rejoindre vu la nature des accusations. L'ancien wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, doit, lui aussi comparaître à nouveau devant le juge instructeur de la Cour suprême qui a déjà décidé de le placer sous contrôle judiciaire pour de nombreuses affaires de corruption. De ce fait, le chef de TAJ rejoint trois autres chefs des partis de l'ex-alliance présidentielle, en l'occurrence Djamel Ould Abbes du FLN, Ahmed Ouyahia du RND et Amara Benyounes du MPA, en attendant son procès ainsi que les nouvelles affaires dans lesquelles il sera poursuivi. Pour rappel, la Cour suprême avait lancé le 9 juillet dernier des poursuites contre Amar Ghoul en sa qualité d'ex-ministre. Cette institution judiciaire avait indiqué qu'elle poursuivait le président de TAJ dans les dossiers des milliardaires Haddad et Tahkout.