Le Chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, se rendra, aujourd'hui samedi, à Tunis (Tunisie), pour assister à l'inhumation du président tunisien Béji Caïd Essebsi, décédé dans la matinée d'avant-hier jeudi à l'hôpital militaire de Tunis, à l'âge de 92 ans, quelques heures après son hospitalisation en soins intensifs. Suite au décès du président de la République tunisienne, feu Béji Caïd Essebsi, le chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah a décrété, jeudi 25 juillet, un deuil national de trois jours jusqu'à samedi 27 juillet 2019, a indiqué, avant-hier jeudi, un communiqué de la présidence. « En cette douloureuse circonstance, le chef de l'Etat a ordonné la mise en berne du drapeau national sur tous les bâtiments officiels et départements gouvernementaux départements ministériels durant cette période », a poursuivi la même source. Dans un message de condoléances adressé au président de la République tunisienne par intérim, Mohamed Ennaceur, au Premier ministre tunisien et à la famille de Caïd Essebsi, Abdelkader Bensalah a salué le parcours du défunt, son militantisme dans les mouvements tunisien et maghrébin de libération et ses efforts dans l'édification de son pays après l'indépendance. « La disparition du défunt est une épreuve pour la Tunisie, l'Algérie, le Maghreb arabe et la nation arabe tout entière », a-t-il indiqué. La disparition de Caid Essebsi est une épreuve pour le peuple tunisien frère, le Maghreb arabe voire la nation arabe tout entière, notamment l'Algérie. Dont le peuple et le gouvernement, poursuit le message du chef de l'Etat, partagent votre peine et votre douleur et qui fait sienne, poursuit-il, chaque larme versée par les frères en Tunisie tout comme le sang et les larmes des Algériens et des Tunisiens se sont entremêlés à Sakiet Sidi Youssef et en d'innombrables lieux à la frontière commune durant la Guerre de libération. Le défunt, poursuit M. Bensalah, restera gravé dans la mémoire des Algériens qui n'oublieront jamais ses positions pionnières en faveur de la Révolution algérienne et sa défense en Tunisie et à l'extérieur. « Il demeurera pour eux un des brillants dirigeants dont les actions et les positions ont fait l'unanimité, grâce à l'expérience, à la pondération et à la clairvoyance qui le caractérisaient », ajoute-t-il. Avec beaucoup de patience et d'endurance, le défunt n'a cessé de lutter, depuis les années 50 au sein des mouvements tunisien et maghrébin de libération, aux côtés des symboles de l'émancipation arabe et de l'humanité, en subissant la tyrannie et l'arrogance de l'occupant. Lors de son accession à la tête du pays, ces dernières années, durant lesquelles il a fait montre de perspicacité et de clairvoyance, le défunt a jeté les bases d'une démocratie consensuelle entre toutes les forces actives, réussissant à mener le pays, par une transition pacifique, vers une démocratie authentique érigée en modèle à suivre pour bien des générations dans notre région».