,Le ministre de l'Energie vient de faire savoir le 23 juillet 2019 que les raffineries de pétrole en Algérie «suffisent pour couvrir la demande nationale en carburant, estimée à 15 millions de tonnes et que depuis fin 2018, nous n'avons effectué aucune importation de carburant, et toute la production disponible sur le marché est algérienne». Cependant toute politique des carburants est indissociable de la politique économique globale notamment le transport et devant être analysée au sein de la politique énergétique. Car, le secteur économique de l'énergie en Algérie occupe une place prédominante dans l'économie. Les hydrocarbures à eux seuls représentent 60 % des recettes du budget et 98 % des recettes d'exportation. Pour 2019, si les trois premiers mois, on constate une baisse des importations de carburants, il faudra attendre le bilan énergétique clôturé fin 2019, à travers la balance de paiement, notamment à travers tant la consommation intérieure des raffineries que la quantité de pétrole livrée à la raffinerie Augusta par Sonatrach ( à quel prix Sonarach a-t-elle cédée, prix international ou prix subventionné ?) et si cette quantité avait été exportée au prix moyen international 2009, pour dresser, la balance devises et donner une réponse sur la rentabilité de cet achat. L'Algérie diminuera- t-elle l'importation de consommation des carburants sans un nouveau modèle de consommation énergétique? Pour 2019, si les trois premiers mois, on constate une baisse des importations de carburants, il faudra attendre le bilan énergétique clôturé fin 2019, à travers la balance de paiement, notamment à travers tant la consommation intérieure des raffineries que la quantité de pétrole livrée à la raffinerie Augusta par Sonatrach ( à quel prix Sonarach a-t-elle cédée, prix international ou prix subventionné ?) et si cette quantité avait été exportée au prix moyen international 2009, pour dresser, la balance devises et donner une réponse sur la rentabilité de cet achat. Le taux de croissance moyen sur la période 2015-2018 est de – 4%. La consommation du gas-oil est passée de 10,8 millions de tonnes en 2015 à 10,3 millions de tonnes en 2016 et 10,08 millions de tonnes en 2017, pour atteindre 10,35 millions de tonnes en 2018. Le taux de croissance moyen sur la période 2015-2018 est de -1,4%. La consommation du GPL-c enregistre une hausse appréciable. Elle est passée de 291 000 tonnes en 2015 à 352 000 tonnes en 2016 et 457 000 tonnes en 2017, pour atteindre 649 977 tonnes en 2018. Le taux de croissance moyen, période 2015-2017 est de 30%. La consommation des essences sur le marché national est passée de 4,43 millions de tonnes en 2015 à 4,27 millions de tonnes en 2016 et 4,14 millions de tonnes en 2017, pour atteindre 3,93 millions de tonnes en 2018 En 2018, la consommation globale de carburants, hors GPL-c, a atteint 14,28 millions de tonnes, soit une hausse de 0,4% par rapport à la même période de l'année 2017 selon le dernier bilan de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH). Cette consommation est répartie comme suit: – Essences : 3,93 millions de tonnes, soit une baisse de 5,1%. – Gas-oil : 10,35 millions de tonnes, soit une hausse de 2,6%. - La consommation du GPL-c a atteint 649 977 tonnes, soit une hausse de 42% par rapport à 2017. Au 1er trimestre 2019, la consommation globale de carburants, hors GPL-c, a atteint 3,5 millions de tonnes, soit une hausse de 5% par rapport à la même période de l'année 2018, selon le dernier bilan que vient de rendre public l'autorité de régulation des hydrocarbures (ARH). Cette consommation est répartie comme suit : l'essence : 937 243 tonnes, soit une hausse de 1,2%. Le Gas-oil : 2,58 millions de tonnes, soit une hausse de 6,5%. La consommation du GPL-c a atteint 184 666 tonnes, soit une hausse de 36% par rapport à la même période de l'année 2018. Les importations de l'Algérie en carburants ont été de 2,96 millions de tonnes en 2017, contre 3,06 millions une année auparavant, ce qui représente une baisse de 100.000 tonnes. Si en volume, les importations ont reculé, en valeur elles ont été revues à la hausse pour passer de 1,34 milliard de dollars en 2016 à 1,58 milliard de dollars en 2017. Cette augmentation du montant (235 millions) est essentiellement due au raffermissement en 2017 des prix de pétrole brut et par conséquence ceux des carburants. Selon le Centre national des transmissions et du système d'information des Douanes (CNTSID), cité par l'APS, la facture d'importation des carburants et lubrifiants ont enregistré une baisse significative de 37,4% sur les sept premiers mois de 2018, en s'établissant à 688 millions de dollars contre 1,099 milliards de dollars à la même période de 2017. Une baisse déjà annoncée par Sonatrach avait indiqué qu'au cours du premier trimestre de l'année 2018 la facture d'importation des carburants avait enregistré une baisse de 73%, par rapport à la même période de 2017. En plus de cette baisse d'importation opérée par Sonatrach durant cette année, les observateurs avaient prévu une diminution de la consommation nationale de carburants due essentiellement à l'augmentation des prix, décidée à partir de janvier 2016. Il faut rappeler à cet effet, que les carburants ont été augmentés trois fois ces dernières années passant du simple au double (de 23 à 42 dinars environ pour le super et sans plomb). L'électricité avait également connu une hausse en 2016. Une autre raison de cette baisse des importations est que d'importants volumes de GPLc (énergie propre) sont venus remplacer l'essence importée. Selon le Ministère de l'Energie, la consommation de GPLc qui a stagné pendant une longue période autour de 300.000 tonnes jusqu'en 2015, a connu une « croissance très forte » ces dernières années, pour atteindre 650.000 tonnes en 2018. L'Algérie qui détient désormais une production en produits carburant (essence et gasoil) permettant une autosuffisance, « ne va plus importer de carburants, selon le ministre de l'énergie. Selon lui, l'apport de la raffinerie de Sidi Rzine (Alger), l'augmentation des raffineries existantes, ainsi que l'acquisition de la raffinerie d' »Augusta » en Italie, ont permis à l'Algérie d'avoir des quantités importantes de produits pétroliers et satisfaire le marché local. En résumé, à l'avenir la consommation de carburants classiques pose la problématique d'un nouveau modèle de consommation énergétique et des perspectives technologiques futures tenant compte, du nouveau défi écologique, voitures hybrides, électriques, préfigurant d'importants bouleversements géo stratégiques et économiques. A court terme, l'on s'oriente vers l'optimalisation du fonctionnement des moteurs à essence et diesel, avec une réduction de 20/30% de la consommation, car pour les voitures électriques, les ressources en lithium pour les fameuses batteries lithium-ion sont limitées et que les moteurs électriques nécessitent des aimants que l'on fabrique aussi avec des métaux rares, un marché de 70/80 millions de véhicules par an ne pouvant absorber de gros volumes en voitures électriques et que pendant encore dix ans, les moteurs classiques devraient rester majoritaires. Afin de parer à cette contrainte, les nanotechnologies peuvent révolutionner le stockage de l'énergie devant explorer le flex fuel et de penser à l'hydrogène, l'avenir appartenant au moteur alimenté par de l'hydrogène gazeux. (Suite et fin) Dr Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités, expert international