La consommation des carburants (hors GPL/c) sur le marché national a atteint 6,81 millions de tonnes au 1er semestre 2018 contre 6,85 millions de tonnes sur la même période de 2017, soit une baisse de 0,7%, apprend-on auprès de l'Autorité algérienne de régulation des hydrocarbures (ARH). Concernant les trois types d'essences (Essences super, normale et sans plomb), leur consommation globale a été de 1,89 million de tonnes (contre 1,98 million de tonnes au 1er semestre 2017), en recul de 4,8%. Par catégorie, le volume utilisé de l'essence super par les conducteurs a été de 649.702 tonnes entre janvier et fin juin 2018 (contre 748.677 tonnes à la même période de 2017), en diminution de 13,2%. La consommation de l'essence normale a très légèrement augmenté avec un pompage de 569.904 tonnes (contre 569.012 tonnes), en hausse de 0,2%. L'usage de l'essence sans plomb par les conducteurs a légèrement grimpé à 671.838 tonnes (contre 668.725 tonnes), en hausse de 0,5%. Quant au gas-oil, sa consommation a augmenté à 4,91 millions de tonnes sur les 6 premiers mois de 2018 contre 4,87 millions de tonnes sur la même période de 2017. Pour le GPL/carburant (GPL/c), il a connu un essor substantiel avec une consommation de 288.909 tonnes (contre 208.589 tonnes), en hausse de 39%. En totalité, la consommation globale des carburants (essences et gas-oil) et du GPL/c a atteint 7,09 millions de tonnes contre 7,06 millions de tonnes, soit une hausse de 0,5%. Tendance baissière de la consommation depuis 2016 A ce propos, l'ARH relève que pour la troisième année consécutive, la consommation des carburants (hors GPL-c) continue sa tendance baissière, alors que la consommation du GPL-c progresse significativement. Selon cette agence de régulation, ceci s'explique non seulement par l'ajustement annuel des prix des carburants à partir du 1er janvier 2016, avec maintien du prix du GPL-c au même niveau de l'année 2015 (9 DA/litre), mais aussi par la «baisse sensible» des importations des véhicules. L'autre facteur, relève l'ARH, est la «baisse importante» de la contrebande des carburants aux frontières. Pour rappel, la consommation de l'essence est passée de 4,43 millions de tonnes en 2015 à 4,27 millions de tonnes en 2016, pour atteindre 4,15 millions de tonnes en 2017, soit une baisse de 6,3% entre 2015 et 2017. Pour le gas-oil, la consommation est passée de 10,8 millions de tonnes en 2015 à 10,3 millions de tonnes en 2016, pour atteindre 10,08 millions de tonnes en 2017, en recul de 6,6% entre 2015 et 2017. Pour le GPL-c, la consommation est passée de 291.000 tonnes en 2015 à 352.000 tonnes en 2016, pour atteindre 457.000 tonnes en 2017, soit un taux de croissance de 57%. Les prix à la pompe des carburants toutes taxes comprises (TTC) appliqués en 2018 ont augmenté à 38,95 DA/litre pour l'essence normale, à 41,97 DA/litre pour l'essence super, à 41,62 DA/litre pour l'essence sans plomb, à 23,06 DA/litre pour le gas-oil, alors que le GPL/carburant est resté inchangé à 9 DA/litre. En 2017, la facture d'importation des carburants s'est chiffrée à près de 1,6 milliard de dollars (2,96 millions de tonnes de carburants importés) contre 1,35 milliard de dollars (3,06 millions de tonnes) en 2016. Afin de réduire la facture d'importation des carburants, un programme d'investissements a été entamé pour renforcer les capacités actuelles de production des raffineries, qui sont de 11,5 millions tonnes/an de carburants. Il s'agit du projet de réhabilitation et de rénovation de la raffinerie de Sidi R'cine (Alger) dont la capacité de production en gasoil devrait passer de 737.000 tonnes/an à 1,18 million de tonnes/an, et une capacité de production d'essence passer de 400.000 t/an à 1,3 million de tonnes/an alors que celle du GPL devrait passer de 88.700 t/an à 270.000 t/an.