Après le secteur de l'habitat, c'est au tour de celui de la santé, de la population et de la réforme hospitalière de la wilaya de Annaba de recevoir un autre membre du gouvernement en la personne du ministre Mohamed Miraoui d'effectuer une visite de travail et d'inspection. Il est venu avec dans ses bagages 3,04 milliards DA. Ils sont destinés à relancer des projets de réalisation d'infrastructures de santé. D'autres bénéficieront aux établissements confrontés à des difficultés financement. «Cette fois-ci, c'est la bonne», a indiqué le ministre en annonçant le montant des enveloppes financières aux structures bénéficiaires. A l'image de toutes les polycliniques de la wilaya, l'hôpital de cardiologie El Bouni de 160 lits, en cours de réalisation. Le ministre s'est rendu à Séraïdi pour inaugurer une polyclinique, inspecter le préventorium spécialisé dans la prise en charge de la traumatologie ; Le CHU Annaba sera une autre des étapes inscrites au programme. A l'image du Centre anti-cancer suivi de l'inauguration du banaliseur des déchets sanitaires. Le pôle médical El Bouni servira au ministre pour une meilleure appréciation de la situation de cet établissement spécialisé en cardiologie et transfusion sanguine. La visite d'une des deux polycliniques à Dra Erich future wilaya déléguée complétera la visite du ministre à Annaba après un point de presse. Tout au long de ses déplacements, le ministre qui était accompagné du wali de Annaba Toufik Mezhoud n'a pas cessé de révéler différentes actions entreprises par son département. Il s'est aussi attardé à écouter les explications fournis par les responsables locaux. Elles vont toutes dans le sens des difficultés rencontrées et des solutions préconisées dans la prise en charge de la santé de la population. C'est à ce titre que le ministre a interpellé ses proches collaborateurs «à prendre les mesures opérationnelles et préventives. Notamment celles portant destruction des déchets hospitaliers au moyen du banaliseur qu'il a inauguré au CHU Annaba». Le ministère a rappelé les instructions émises par son département concernant les mesures préventives prises quant au contrôle des équipements et matériel de lutte contre les incendies, la vérification du bon fonctionnement des moyens de communication au niveau de toutes les unités et services, du réseau téléphonique interne (fixe) et de l'opérationnalité des systèmes d'alerte. Ce qui explique son souci des détails sur lesquels il s'attardait à chaque fois sur les risques auxquels sont confrontés les établissements de santé en termes de stockage des «objets non utilisés et des produits périmés, et de veiller à un stockage des produits inflammables conforme aux normes en vigueur, en sus d'assurer une bonne gestion des déchets hospitaliers». Il devait également souligner la nécessité de former des agents de sécurité en coordination avec les services compétents. Mohamed Miraoui a profité du point de presse qu'il a animé pour rappeler la décision de son département de transférer à l'Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP) à compter de l'année prochaine les missions de contrôle de qualité des produits pharmaceutique. Cette mission incombait jusqu'ici au laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP). Le premier responsable de la santé nationale a, par ailleurs tenu à préciser que : «la création de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques répond à un besoin de régulation, d'homologation et de contrôle de qualité des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux, à l'instar de tous les pays du monde». Rappelons la décision prise il y a quelques jours par le ministre quant à la levée du gel de plusieurs projets était devenue une nécessité en vue de contribuer à la promotion des prestations médicales dans la wilaya de Annaba. «Quatorze inspecteurs de la Direction locale de la santé effectueront des tournées de contrôle au niveau de l'ensemble des établissements de santé de la Wilaya», cette démarche appelée à être entamée dans les prochains jours devrait mettre un terme au trafic des effectifs qui s'opère dans les cliniques privées. «Il est aberrant de constater que 80 agents non formés activent dans les cliniques privées moyennant des salaires très bas», a indiqué le ministre qui a appelé à une plus grande complémentarité entre le secteur privé et public du pays. Mohamed Miraoui a ponctué sa visite avec une rencontre avec les représentants de la société civile. Chacun avait un problème à poser. Rappelons que cette visite ministérielle intervient en l'absence du directeur général du CHU Annaba.