L'éducation environnementale introduite, en Algérie, depuis octobre 2002, et généralisée à tous les établissements scolaires du pays à la rentrée 2003-2004, aura des moyens supplémentaires cette année grâce à la convention signée entre les ministères de l'Environnement et des Energies renouvelables, et de l'Education nationale, en vue de doter 2.500 écoles à travers le territoire national en équipements environnementaux divers permettant d'inculquer aux élèves les méthodes de préservation de leur milieu. C'est ce qu'a révélé mercredi à Blida, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Fatma Zahra Zerouati. La ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables a annoncé la distribution, à partir d'hier, à l'initiative de son département ministériel, de livrets et CD, sous le titre «Guide des reflexes environnementaux pour réduire les changements climatiques», destinés aux élèves de 4 e et 5 e années primaires. «Une génération à laquelle on aura inculqué les bons reflexes liés aux comportements devant être adoptés vis à vis des ressources naturelles et des alternatives énergétiques, ainsi que leur exploitation idoine, entre autres», a expliqué la ministre, citée par l'APS. L'objectif est le même que celui qui a motivé les cadres, aujourd'hui à la retraite, qui ont lancé, il y a 17 ans, cette action d'éducation à l'environnement. Il s'agit de transmettre aux élèves des valeurs écologiques et les préparer à devenir des citoyens capables de mesurer les conséquences de leurs actes sur l'environnement. Toutefois, les politiques environnementales faites essentiellement de campagnes d'éducation et de sensibilisation ont rarement atteint leurs objectifs : la pression exercée sur l'environnement n'a pas diminué, les pollutions et nuisances n'ont pas été réduites et l'utilisation des ressources naturelles ne connaît toujours pas de limites. Il faut reconnaître que les efforts de sensibilisation ne se traduisent pas encore suffisamment en comportement quotidien. L'éco-citoyenneté est plutôt rare. C'est comme si les gens ne se sentaient pas responsables de la protection de l'environnement. En fait, il manque ce travail, long et patient, mais indispensable, de vulgarisation scientifique et d'information objective véhiculées par diverses formes d'activités propres aux associations: les bulletins locaux, les colloques, les conférences,… Il faut un effort exceptionnel d'éducation en direction de toutes les catégories de la population et tout spécialement des enfants qui représentent les générations futures et constituent un excellent vecteur d'information et d'incitation auprès des adultes. Certains spécialistes estiment que l'éducation à l'environnement doit devenir une discipline à part entière et faire l'objet d'un enseignement distinct et obligatoire avec un horaire précis. Elle doit s'accompagner de l'acquisition des connaissances scientifiques et l'utilisation des techniques les plus récentes, notamment, l'ordinateur et la connexion sur le réseau internet. Quant aux méthodes pédagogiques, elles doivent combiner l'enseignement en classe et les travaux pratiques, avec les démonstrations à dimensions réelles. Des partenariats éducatifs et pédagogiques doivent être établis entre les associations et les enseignants pour ouvrir encore plus l'écoles et les enfants sur le monde, à partir de thèmes choisis par les enseignants. Les animations scolaires dans le cadre de ces partenariats (comme la mise en place d'une collecte sélective des déchets), doivent être conçues et réalisées par des professionnels formés spécifiquement dans ce but. Naturellement, le critère d'évaluation de l'éducation environnementale est dans le comportement éco-citoyen. La question de l'énergie en est une parfaite illustration. Par ailleurs, le nombre des classes spéciales réservées aux élèves souffrant d'un retard mental et auditif a atteint au titre de la nouvelle rentrée scolaire 2019-2020, 700 classes avec une augmentation de 30% comparée à l'année scolaire précédente, a indiqué mercredi à Constantine une responsable relevant du ministère de la Solidarité Nationale de la famille et de la condition de la femme, Sadjia Kim, citée par l'APS, en marge de la cérémonie du coup d'envoi de la rentrée scolaire 2019-2020 depuis l'Ecole des jeunes sourds à El Mansourah. Ce programme est concrétisé dans le cadre d'une convention signée avec le ministère de l'Education nationale.